Bruxelles tente de rassurer les entreprises européennes

Ils sont vingt-sept, ils sont tous différents et par conséquent ils s'opposent régulièrement au sein de l'Union européenne (UE), chacun des États membres privilégiant leur intérêt particulier plutôt que l'intérêt générale. Sauf que la crise est passée par là, harmonisant les inquiétudes des acteurs économiques du Vieux-Continent. Alors que les émergents affichent des taux de croissance insolents, que la reprise américaine tarde à se faire sentir, l'Union est menacée par une croissance durablement molle. Conviées par Eurochambres, qui réunit les chambres de commerce et d'industrie européennes, 751 chefs d'entreprises, dont une cinquantaine de Français menés par l'Assemblée françaises des chambres de commerce et d'industrie (ACFCI), se sont rendus à Bruxelles ce jeudi pour réclamer une Europe économique plus forte dans un contexte international toujours plus concurrentiel. Bien sûr, des divergences existent encore sur certains sujets comme l'harmonisation fiscale. Les pays comme la France sont plus en pointe sur ce sujet que leurs voisins ayant une fiscalité plus attractive.Mais elles partagent désormais de véritables intérêts communs comme la mise en place d'une politique commerciale efficace pour lutter contre les cas de dumping, d'une défense efficace de la propriété intellectuelle ou encore d'une politique monétaire capable de réellement stimuler l'activité. Parmi les questions portées au débat, les représentants des 20 millions d'entreprises européennes ont également insisté sur les efforts à fournir par l'UE en matière d'amélioration du climat des affaires. En clair, ils souhaitent que l'Europe mette de l'huile là où elle met, selon eux, du sable. Projet Europe 2020Avant et pendant les débats présidé par Jerzy Buzek, le président du Parlement européen et Herman van Rompuy, le président du Conseil européen, l'institution a tenté de rassurer les entrepreneurs en leur rappelant les initiatives contenues dans le projet Europe 2020 en faveur de l'innovation et du développement durable. Plus concrètement, parmi les dossiers en cours, l'Union réfléchit à une réforme des procédures de votes « pour accélérer la prise de décision en matière de politique commerciale et notamment de dumping », explique Jean-Paul Thuillier à la représentation permanente de la France auprès de l'UE qui rappelle aussi les préoccupation de l'Europe concernant la politique commerciale de la Chine. « Si la Chine devait rapidement obtenir le statut d'économie de marché, il faudra qu'elle respecte les règles que ce statut impose. « En attendant, la concurrence chinoise rompt toutes les questions relatives à la réciprocité commerciale », rappelle la parlementaire européenne Pervenche Bérès qui propose de créer un « Monsieur Euro », pour que l'Union se fasse entendre et ne laisse pas les États-Unis et la Chine dicter les variations de change des monnaies, actuellement défavorables aux entreprises européennes.
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