Bank of America et Morgan Stanley réduisent leur participation dans des sociétés de gestion

Pour satisfaire aux nouvelles réglementations bancaires (Bâle III, loi Dodd-Franck), ou se recentrer sur leurs métier coeur, les banques américaines n'hésitent pas à réduire en totalité ou partiellement leurs participations capitalistiques dans certaines activités, notamment dans des sociétés de gestion d'actifs, pour dégager du cash. C'est l'une des raisons avancées par Bank of America (BofA), PNC Financial Services Group (PNC) et Morgan Stanley (MS) qui se sont délestées de titres détenus dans BlackRock pour les deux premières, et dans Invesco pour la seconde.Le 8 novembre, BofA et PNC vendaient respectivement 43,6 millions et 7,5 millions de titres qu'elles détenaient dans BlackRock pour 8,3 milliards de dollars. Le deal s'est fait à 163 dollars l'action, soit une décote de 3,6 % par rapport au cours de clôture du 9 novembre. Trois jours plus tard, BofA cédait à Mizuho Financial Group, et au même prix, 2,45 millions de titres. Cette dernière détient désormais 3,07 millions d'actions BlackRock, soit 2 % de son capital, acquis pour 500 millions de dollars. Les deux maisons en ont profité pour signer un partenariat prévoyant une coopération dans la gestion d'actifs en particulier au Japon et en Asie.Intégrer les indices boursiersLa sortie de BofA et PNC permet à Larry Fink, patron de BlackRock, d'asseoir davantage son contrôle sur sa société. Mais aussi d'augmenter son flottant, nécessaire pour intégrer les grands indices boursiers.De son côté, Morgan Stanley déclarait la même semaine céder sa participation dans Invesco pour 664 millions de dollars. La banque américaine vendra 30,9 millions d'actions à 21,48 dollars pièce acquises à la suite de la cession le 1er juin à Invesco de son activité de gestion dédiée aux particuliers incluant Van Kampen. Le montant de cette vente tombera directement dans la poche de MS qui assure que « cette opération n'a pas vocation à remettre en cause nos relations ». Cette transaction intervient après avoir cédé le contrôle du hedge fund FrontPoint à son management afin d'anticiper la « Volcker rule » limitant à 3 % les investissements pour compte propre des banques dans ces fonds. Et l'établissement n'exclut pas d'autres cessions dans des hedge funds. T. S.
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