Quand plusieurs acteurs d'un marché se mettent à utiliser de nouveaux mots pour parler de leur métier, c'est qu'il s'y passe quelque chose de significatif. C'est le cas de la business intelligence (BI), alias le décisionnel en français. Les grands acteurs du secteur parlent maintenant de business analytics (BA), de « cross channel » et de socialisation.Tel est le cas de Teradata qui vient de lancer une nouvelle version de sa base de données, Teradata Database 13.10. Celle-ci dispose d'un mode de compression des données qui lui permet de traiter des volumes jusqu'à 20 fois supérieurs aux précédents. « Les volumes de données à analyser sont devenus énormes, les données sont géolocalisées, accessibles en temps réel depuis des mobiles, elles proviennent des réseaux sociaux, et on est dans un monde d'enfants de 3 ans qui disent ?je veux ça et je le veux tout de suite? », constate Darryl McDonald, vice-président en charge du business development et du marketing de Teradata.Des millions de capteursCes données ne proviennent plus seulement de l'activité de l'entreprise elle-même. Aux données commerciales, marketing et de production s'ajoutent aujourd'hui les nombreuses données en provenance de millions de capteurs, de cartes SIM, de puces RFID, mais aussi des réseaux sociaux comme Facebook ou Tweeter. Les systèmes décisionnels doivent pouvoir analyser ces données quasiment en temps réel pour savoir ce que les clients consomment à un instant, qui a une influence sur la réputation de l'entreprise ou qui accède à son site Web. « Le banquier sait ce qui se passe en agence, mais le Web lui échappe complètement », remarque Édouard Servan-Schreiber, directeur de l'activité cross-channel analytics chez Teradata France. « Si un client surfe sur Internet pour se renseigner sur les prêts immobiliers, c'est une information importante pour son banquier. Or aujourd'hui, les systèmes ne permettent pas cette mise en relation des données. C'est à cela que sert le cross-channel. »Sophy Caulier

latribune.fr

14 Nov 2010, 23:20

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