SantéLa Fédération hospitalière de France a engagé une vaste...

Face à l?augmentation continue des dépenses de santé (+ 3 % par an), la Fédération hospitalière de France (FHF) ? hôpitaux publics ? formule un certain nombre de propositions pour « aider l'ensemble des systèmes de soins à répondre aux contraintes budgétaires incontournables sans nuire à la qualité », bref pour « faire mieux plutôt que faire plus », explique Jean Leonetti, son président. Pour ce faire, la FHF s'est appuyée sur les travaux d'une commission présidée par le professeur René Mornex, président délégué des Hospices civils de Lyon, sur la pertinence des actes médicaux. Pertinence qui passe notamment par un meilleur respect des recommandations de bonnes pratiques comme l'inutilité des radiographies du crâne pour les traumastismes crâniens simples. Pourtant, au première trimestre 2010, 261.000 radiographies ont tout de même été effectuées pour un coût de 8,9 millions d'euros.Autre situation pointée par les experts : le boom des césariennes dans le privé. En effet, si la croissance de ces actes « est particulièrement forte en fonction de l'âge de plus en plus avancé des parturientes, il existe toutefois une différence nette entre le privé et le public », note le professeur Mornex. En 2009, le taux était de 19,6 % dans le secteur public, contre 19,3 % dans le privé à but non lucratif et 21,9 % dans le privé lucratif. En moyenne nationale, le taux atteint 20,23 %, il chute à 9,2 % au Centre hospitalier d'Auxerre et grimpe à... 37,7 % à la clinique de la Muette, à Paris.Éduquer les patientsPour favoriser une meilleure maîtrise médicalisée des dépenses de santé, la FHF propose donc de « rendre accessible l'information sur les différences de pratiques médicales entre les territoires », mais également de « renforcer l'utilisation des bonnes pratiques reconnues internationalement », précise notamment Gérard Vincent, délégué général de la FHF. Il prône également une « revalorisation des actes médicaux intellectuels par rapport aux actes techniques », aujourd'hui mieux rémunérés. Enfin, souligne Jean Leonetti, il faut « développer l'éducation des patients », via des campagnes de communication, du type « les antibiotiques, c'est pas automatique ! » qui a porté ses fruits. Car « parfois le médical inutile peut être dangereux », rappelle-t-il. Isabelle Moreau Les pistes de l'hôpital public pour la maîtrise médicalisée des dépenses
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