En 2010, les Français ont voyagé plus, mais dépensé moins

Même au plus fort de la crise, les tour-opérateurs se rassuraient en déclarant que, malgré la baisse d'activité enregistrée, « l'envie de voyager restait une tendance lourde de consommation ». Les chiffres des tour-opérateurs français présentés pour l'exercice 2010, clos depuis le 31 octobre 2010, l'attestent. Selon leur syndicat, les tour-opérateurs ont séduit 7,5 millions de Français sur un an, soit 5,6 % de plus que l'année précédente. Près de 4,5 millions de personnes ont choisi un voyage à forfait (+ 2,7 %) et 2,7 millions se sont contentées d'un vol sec (+ 11 %). Le marché utile s'est donc contracté. Et chaque voyageur a payé moins cher.Les recettes unitaires ont effectivement fondu de 2,8 %, à 724 euros par voyage (925 euros en moyenne pour un voyage à forfait et 380 euros pour un billet d'avion seul). Au total, la profession augmente son volume d'affaires à 5,4 milliards d'euros (+ 2,6 %), dont 4,4 milliards dans la vente de voyages à forfait (+ 1,1 %) et 1 milliard pour la billetterie délivrée par les tour-opérateurs. Nul doute que la forte hausse des achats de billets aériens sans autre prestation par les clients traduit de la part de ces derniers la volonté de faire des économies en construisant seuls leur voyage. Cette formule est particulièrement prisée pour les courts séjours dans des grandes villes d'Europe.Avis partagésToutefois, la tendance semble s'améliorer au fil des mois. Alors que l'hiver dernier, le nombre de passagers reculait de 4 % et les ventes de 7,8 %, la fréquentation a rebondi sur la seconde moitié de l'exercice - la saison été - de 7 % et les ventes de 8 %. Les tendances de réservations semblent donc s'améliorer, mais elles bénéficient désormais d'une base de comparaison favorable puisqu'elles s'établissent au regard du plus fort de la crise.Difficile actuellement de déterminer une tendance pour les réservations car les clients se décident de plus en plus massivement au dernier moment. L'embellie constatée cet été est-elle durable ? Les avis sont partagés. Le Club Med a annoncé que les réservations en Europe étaient pour lui en croissance de 16,3 % au cumul début décembre. Les deux grands acteurs européens du secteur divergent à ce sujet. Le numéro un européen est optimiste sur l'Europe et annonce que les ventes d'hiver ont « bien démarré » et sont actuellement en hausse. À l'opposé, Thomas Cook lance un plan d'économie drastique pour se préparer à une conjoncture, qui s'annonce difficile. Héléna Dupuy
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.