La high-tech américaine se met de nouveau à créer des emplois

Le pays de la high-tech recrute à nouveau. Les États-Unis ont créé 47.000 emplois dans le secteur des technologies de l'information et de la communication depuis le début de l'annéee, selon Moody's Analytics, filiale de l'agence d'évaluation financière Moody's. Le nombre d'Américains travaillant dans la high-tech a ainsi grimpé de 15 % depuis le 1er janvier, à 5,91 millions. « Les embauches s'accélèrent, le secteur semble embarqué dans une nouvelle dynamique de croissance », écrit Moody's Analytics. Certes, le pays de l'Oncle Sam est loin d'avoir renoué avec les 139.000 emplois créés en 2006, ou même avec les 77.000 créés en 2008, mais l'amélioration est considérable par rapport à une année 2009 qui avait vu le nombre d'emplois chuter de 4 % dans ce secteur phare. Conséquence, les salaires ont «légèrement» augmenté depuis le début de l'année, alors qu'ils avaient diminué de 0,8 % l'an dernier, selon le cabinet PayScale. Cette embellie dans la high tech américaine est d'autant plus remarquable que le marché américain de l'emploi, tous secteurs d'activité confondus, est particulièrement morose, avec un taux de chômage qui a grimpé à 9,8 % en novembre, son plus haut niveau depuis avril. Si l'industrie high-tech se porte mieux que d'autres pans de l'économie américaine, c'est parce qu'après une baisse de 5,6 % de leurs investissements en technologies de l'information en 2009, les entreprises n'ont pas pu faire l'économie du renouvellement de leur parc informatique. L'année 2010 devrait ainsi s'achever sur une hausse de près de 3 % des dépenses des entreprises en technologies de l'information, à 2.300 milliards de dollars, d'après le cabinet Gartner. Et ce sont les groupes américains de high-tech qui profitent le plus de cette manne, grâce à leur leadership : HP est le premier fabricant d'ordinateurs et de serveurs dans le monde, IBM pointe au premier rang mondial des sociétés de services informatiques, Cisco est le numéro un des équipementiers réseaux, etc. Boom du « cloud computing » La montée en puissance d'innovations et de tendances de fond comme le « cloud computing » (informatique à distance) explique elle aussi la reprise des embauches dans la high-tech américaine. Plusieurs cabinets d'études montrent en effet que les profils les plus recherchés sont les spécialistes de la virtualisation (possibilité de faire tourner plusieurs applications sur un même serveur), des réseaux ou de la gestion des données informatiques. Il est vrai que le nombre de ces dernières explose, compte tenu de l'usage croissant d'Internet, et que les technologies du cloud et de la virtualisation permettent aux entreprises de réaliser des économies conséquentes.Pour autant, l'alerte sur ses résultats et les perspectives très prudentes dévoilées par Cisco le 11 novembre ont rappelé combien l'économie mondiale était encore fragile et à quel point les mesures d'austérité budgétaire de part le monde risquaient de peser sur le dynamisme retrouvé de la high-tech américaine.
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