Encore 100 milliards d'euros d'actifs toxiques à gérer

Les banques françaises ont beau dire qu'elles ont bien résisté à la crise, il leur reste plus de 100 milliards d'euros d'actifs toxiques dans leurs portefeuilles. Ceux-ci seront gérés jusqu'à leur échéance ou leur liquidation. Dès cette année, « certains actifs vont arriver à échéance, et si leur provisionnement n'a pas été bien évalué, leur liquidation pourrait générer des pertes », explique Jean Sassus, analyste chez Raymond James. C'est pour prévenir cela que la Société Généralecute; Générale vient de passer 1,4 milliard d'euros de provisions. La banque, qui a révélé il y a seulement un mois ses 35 milliards d'euros d'actifs toxiques, s'attend à de nouvelles dépréciations qui pourraient atteindre entre 700 millions et 1,5 milliard d'euros en 2010, selon les analystes de JP Morgan. Comme la SocGen, BPCE est plombé par les 35 milliards d'euros d'actifs de Natixis, bien que les grandes difficultés semblent passées. De son côté, Crédit Agricolegricole conserve encore 13,9 milliards d'euros d'actifs toxiques. Ses dirigeants estiment qu'ils ne devraient pas subir de nouvelles provisions importantes si la conjoncture américaine et, surtout, l'immobilier ne se dégradent pas. Enfin, BNP Paribas dispose aujourd'hui de 17,9 milliards d'euros d'actifs liés à l'immobilier dans ses activités de banque de détail (BancWest et Fortis), d'investissement (rehausseurs de crédit) et de financement. Elle a notamment une exposition de 4,6 milliards d'euros à l'immobilier commercial américain qui subit de grosses difficultés. Le risque reste fort dans ce domaine. M. Pe.
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