Les frondes se succèdent mais, à un mois des régionales, Ségolène Royal creuse l'écart. Après la lettre ouverte que lui ont adressée il y a dix jours une soixantaine d'élus et de militants du Parti socialiste de Poitou-Charentes, ulcérés par son ouverture au centre, ce sont six colistiers PS de Charente-Maritime, mécontents de la liste qui leur a été présentée samedi, qui ont demandé à la présidente de région de « respecter ses engagements vis-à-vis des socialistes ». Ils contestaient la présence sur la liste de militants du Modem et d'un ex-communiste, dont certains à des places éligibles, et ce au détriment de candidats PS. Finalement, lundi, un candidat PS a été remonté sur la liste et un autre figure à nouveau en position éligible. Aux yeux des frondeurs, deux socialistes manquent encore à l'appel.Ces tractations de dernière minute ne contrarient toutefois pas la stratégie d'alliance de Ségolène Royal, qui veut constituer une coalition « arc-en-ciel ». Par ailleurs, son repli ? provisoire ? à Poitiers, où elle se tient à l'écart de toute polémique, nationale et même locale, semble payer. Coup sur coup, deux sondages prédisent une large victoire de ses listes le 21 mars.Des sondages positifsSelon une enquête OpinionWay-Fiducial?« Le Figaro »?LCI, la liste Royal obtiendrait 34 % des voix au premier tour des régionales, le 14 mars, devant celle de son adversaire UMP, Dominique Bussereau (29 %). Au second tour, la liste PS-Europe Écologie-Front de gauche conduite par Ségolène Royal recueillerait 58 % des intentions de vote, contre 42 % pour celle du secrétaire d'État aux Transports. Un sondage Ifop donne les listes Royal à 33 % au premier tour, contre 29 % pour celles de Bussereau, l'ex-candidate à la présidentielle l'emportant au second avec 57 % des voix.En 2004, avec 55,1 % des voix, Ségolène Royal avait figuré parmi les mieux élus des nouveaux présidents de région socialistes. Un exploit qu'elle voudrait rééditer dans un mois pour revenir en force au PS, où va très vite s'engager la bataille de la primaire pour 2012. H. F.

latribune.fr

15 Févr 2010, 23:46

Partager :