Mourinho retrouve son jardin anglais

La philosophie de José Mourinho tient en deux phrases : « Je n'ai que des forces. Et quand j'ai une faiblesse, j'essaie de la cacher. » Un art de vivre auquel s'accroche le technicien portugais depuis ses débuts. à défaut d'avoir mené une brillante carrière de joueur professionnel, le dandy lusitanien s'est créé un personnage. Celui du coach Mourinho. « The special one », de son propre surnom. Après avoir marché sur le continent avec Porto en 2004, il a conquis le Royaume-Uni à la tête de Chelsea. Tacticien de génie, fin orateur, Mourinho a pris une autre dimension durant son séjour en Angleterre (2004-2007). De par ses résultats (deux titres de champion, une Coupe d'Angleterre et deux Coupes de la Ligue) mais surtout grâce à ses sorties médiatiques fracassantes. Celles qui ont fait sa renommée. Jamais à court de tacles appuyés, il s'en est donné à coeur joie pendant trois ans, au plus grand bonheur des tabloïds britanniques. Arsène Wenger ? Un « voyeur ». Les joueurs de Manchester United ? Des « tricheurs ». Sir Alex Ferguson ? Un homme qui influence les arbitres. Mourinho s'est livré à un mitraillage en règle et mis à dos toute la Premier League. Arrogant et narcissique, le natif de Setubal a entretenu son rôle de composition avec brio. Capable de se retrouver au poste pour avoir résisté à des policiers qui souhaitaient mettre son yorkshire non vacciné en quarantaine, il a accaparé toute l'attention. Laissant le champ libre à ses joueurs. Qui en ont parfaitement profité sur le terrain. Sauf en Ligue des champions, où ils n'ont jamais pu franchir les demi-finales. En froid avec son président Roman Abramovitch, Mourinho a donc exporté ses méthodes en Lombardie, sur le banc de l'Inter Milan. Résultat, un costume toujours impeccable, pas mal d'accrocs avec la presse locale, un succès national (deux titres de champion en deux ans) et un nouvel échec européen. Jusqu'à présent du moins. Car cette saison, l'ancien adjoint de Louis Van Gaal au FC Barcelone entend faire main basse sur la « Coupe aux grandes oreilles ». Ce bout de métal qui lui résiste depuis qu'il a quitté sa péninsule.insultes à un arbitreHasard du destin, son adversaire en huitième de finale se nomme... Chelsea. Il y a trois semaines, ses joueurs ont pris un léger ascendant en s'imposant à San Siro (2-1) lors du match aller. Ce court succès demande confirmation à l'occasion du retour à Stamford Bridge. Une rencontre forcément particulière pour « The Special One », qui retrouvera le banc londonien pour la première fois depuis son départ. « Entre le vestiaire et le terrain, il n'y a que cinq mètres. Ça m'évitera de traverser tout le stade », plaisante-t-il. Récemment suspendu pour avoir insulté un arbitre, Mourinho n'a pas changé. Avant le match aller, il a d'ailleurs lancé une petite pique à l'encontre de son ancien club en déclarant : « La seule différence avec le Chelsea que j'ai connu, c'est que je ne suis plus là. » Qui aime bien châtie bien. Et Mourinho est un éternel amoureux. n« Quand j'ai une faiblesse, j'essaie de la cacher », explique José Mourinho.en angleterre, Mourinho s'est mis à dos toute la Premier League.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.