Sur la piste rouge du Dynamic Aulnay Club, les gamins s'entraînent. Dans une ambiance chaleureuse, ils enchainent les foulées, au milieu des bacs à sable. Car ici, la spécialité, c'est le saut. La perche pour certains, la hauteur pour d'autres. Mais depuis dimanche, tout le monde ne parle plus que de triple saut. Depuis que Teddy Tamgho a fendu l'air climatisé de Doha pour devenir champion du monde en salle. En pulvérisant le record du monde de la discipline avec 17m90. Teddy, c'est l'enfant du club. Le môme de 13 ans qui a débuté l'athlétisme dans ce stade du Moulin-Neuf. Au coeur d'un quartier pavillonnaire paisible d'Aulnay-Sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Loin des barres HLM de la commune. à l'époque les lieux étaient beaucoup plus vétustes. Entre-temps, la mairie a mis les moyens. Et une nouvelle salle flambant neuve est en passe d'être inaugurée. Mais personne n'a oublié le temps où Teddy traînait son sac de sport jusqu'ici. Sur les talons de sa soeur ainée, adepte du saut en longueur. « Il a eu un parcours atypique, raconte Franck Bouchart, son entraîneur de l'époque. On n'avait pas une grosse structure. On travaillait dehors, même l'hiver. » la barre des dix-huit mètres Après avoir touché à plusieurs disciplines, le natif de Paris se tourne naturellement vers le triple saut. Une révélation. Quelques années plus tard, le voici sur le toit du monde. Pour le plus grand plaisir de ses formateurs. « J'ai suivi la compétition sur ordinateur parce qu'elle n'était pas diffusée à la télévision, glisse Bouchart. J'en ai pleuré. C'est une belle revanche par rapport à ses blessures et ses petits tracas. » Car l'ascension de Teddy Tamgho a mis du temps à se dessiner. « Il a été sacré champion du monde junior en 2008. Et on l'a un peu jeté dans la fosse. On a oublié qu'un athlète arrive à maturité après dix ans de carrière, peste son ancien coach. Dans ces moments difficiles, il venait souvent se ressourcer à Aulnay. Ça lui a permis de garder les pieds sur terre. » Pour mieux viser les étoiles aujourd'hui. « Il en a encore sous la semelle, assure Bouchart. Il peut devenir le premier français à passer la barre des dix-huit mètres. Il en est capable. » à Aulnay, tout le monde en est persuadé.Alexandre Jaquin, avec Charles Carrascolestio cor augait nibh el doloborem zzrillu ptatis nulconulla feuip eraesecte et nulla feuip ent loreet lam dolortin henim ipsuscilit wisim augait iafpTeddy Tamgho, savourant son titre à Doha.

latribune.fr

15 Mars 2010, 23:21

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