Paris et Marseille « sauvent » la journée de Force Ouvrière

Pour sa journée en solo sur les retraites hier mardi, Force ouvrière appelait à une « grève interprofessionnelle » et à une manifestation parisienne. Seul le second objectif a été atteint. Le cortège parisien a, en effet, rassemblé entre 23.000 personnes selon la police et 70.000 selon le syndicat, permettant à Force ouvrière de revendiquer un succès d'estime à la veille de la divulgation du projet gouvernemental. « Nous avons mobilisé au-delà de nos rangs » contre « un projet injuste et inacceptable, dangereux et inefficace socialement », a martelé Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de la confédération dans son discours de fin de manifestation. L'appel à des arrêts de travail n'a, en revanche, guère été entendu. Dans la fonction publique d'État, à la mi-journée, le taux de grévistes était de 1,03 %. Et n'a atteint que 1,8 % dans la fonction publique hospitalière. Seule exception, Marseille où la grève des salariés de Marseille-Provence-Métropole qui gère la régulation des tunnels urbains a entraîné une paralysie du trafic routier. Reste qu'en appelant seule à une journée d'action, Force ouvrière a pris le risque de brouiller le message syndical dans l'opinion publique. Car six organisations (CGT, CFDT, Unsa, FSU, CFTC et Solidaires) appellent à manifester le 24 juin. Jean-Claude Mailly a cependant indiqué que son syndicat ferait un point le 21 juin et déciderait alors « si c'est possible, notamment à la rentrée, d'avoir une bagarre commune pour exiger le retrait de la réforme ». A.L.
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