Nicolas Sarkozy a peu à offrir aux PME

Certes, Nicolas Sarkozy et ses ministres de Bercy ont fait le déplacement au rendez-vous annuel Planète PME organisé par la CGPME. Un symbole « fort » pour la Confédération. Mais les annonces élyséennes ont laissé les organisateurs largement sur leur faim. La rigueur frappe aussi le monde des PME. Le souvenir de 2007 et l'annonce de la suppression de l'imposition forfaitaire annuelle (IFA) est déjà loin. propositions « à coût zéro »En effet, à l'exception de la décision de pérenniser ? pour l'instant ? le médiateur du crédit, dont le rôle est jugé « indispensable » par le chef de l'Etat, aucune des dix propositions « à coût zéro » formulées par Jean-François Roubaud n'a été retenue. Il a seulement demandé aux partenaires sociaux de se réunir pour discuter de la proposition de la CGPME consistant à permettre aux patrons de PME d'offrir aux apprentis un CDI dès la signature de leur contrat d'apprentissage, en échange d'un engagement du jeune salarié à rester dans l'entreprise à l'issue de sa période de formation. Un engagement dont la durée serait au moins équivalente à sa durée de formation en alternance. « Cette mesure aurait le double mérite d'assurer l'avenir professionnel du jeune et d'e ncourager le patron de PME à renouveler l'expérience », estime Jean-François Roubaud. En revanche, Nicolas Sarkozy a fait la lumière sur deux sujets sensibles, particulièrement celui du dialogue social dans les PME. Alors que la CGPME « s'oppose depuis l'origine à un texte néfaste qui introduirait, via la création de commissions paritaires territoriales à l'échelon régional, bureaucratie et suspicion dans les entreprises de moins de 11 salariés », Nicolas Sarkozy a demandé aux parlementaires de trancher. L'opposition à cette partie du projet de loi du groupe UMP est donc de bon augure pour la CGPME. Enfin, le président de la République a déclaré qu'il s'opposerait à l'imposition des normes IFRS aux PME non cotées, un projet sur lequel planche depuis de nombreux mois la commission européenne. Au regard de la minceur des annonces, rien ne garantit un prochain redressement de la confiance des dirigeants de PME, fortement dégradée, comme l'atteste la chute quasi continue du baromètre « La Tribune-LCL-BFM TV » depuis plus d'un an. L'enjeu est majeur car sans un retour même timide de la confiance, les nouvelles mesures élyséennes pourraient bien se transformer en coups d'épées dans l'eau.
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