Un rapport préconise l'adaptation au réchauffement climatique

Gouverner c'est prévoir. Le rapport d'étape sur l'adaptation au changement climatique remis mardi 15 juin à la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno tente d'être en adéquation avec cette maxime. Partant du postulat que le réchauffement climatique est en marche et que la température moyenne en France s'élèvera au minimum de 2 degrès d'ici la fin du XXIe siècle, il suggère plus de 200 propositions pour préparer le pays aux profondes évolutions que ce réchauffement entraînera. « Le changement climatique n'aura pas que des effets négatifs », a estimé le climatologue Jean Jouzel, qui préside l'un des trois groupes de travail mis en place par le gouvernement en décembre 2009. Ainsi, par exemple, l'élévation des températures fera que les hivers seront moins rigoureux, ce qui nécessitera moins de dépenses d'énergie. Associé aux efforts d'économies d'énergie actuellement en cours, ce phénomène devrait globalement entraîner un allègement de la facture énergétique du pays. Un bon point immédiatement tempéré par le rapport qui note que, parallèlement, l'élévation des températures en été et la multiplication des périodes caniculaires risquent de réduire à néant ce potentiel d'économies par un recours décuplé à des moyens de climatisation.Un impact négatifMais le réchauffement risque d'être surtout négatif. Et, c'est un exemple, douloureux pour l'économie des sports d'hiver. La raréfaction des périodes neigeuses associée au renchérissement des coûts de l'électricité affectera l'équilibre économique de nombreuses stations. Le rapport suggère que le gouvernement se tourne vers le Conseil d'analyse stratégique pour lui demander d'évaluer ces risques et lui faire des propositions. Au regard des scénarios climatiques, le rapport estime également que les pouvoirs public ne pourront faire l'économie d'une évolution des périodes de vacances scolaires dans la mesure où « les après-saisons touristiques (printemps et automne) devraient globalement devenir plus favorables à une fréquentation touristique dans le nord de la France ».Autre exemple, celui de l'eau et sa raréfaction. Comment arbitrer entre les besoins d'eau potable, ceux de l'agriculture, etc, alors qu'au même moment la ressource manquera cruellement en été ? Le rapport suggère plusieurs pistes, dont celle de la lutte contre les gaspillages, ou encore le développement des outils d'alerte.
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