La finance doit se réinventer pour reconquérir ses clients

Comment s'imposer dans le nouvel environnement concurrentiel qui émerge de crise financière ? Tel est, en substance, le thème de l'édition 2010 de l'étude mondiale (« Global CEO study ») menée par IBM auprès de 1541 grands patrons dans une soixantaine de pays. Pour les 214 patrons de la banque, de l'assurance et des marchés interrogés par IBM, l'environnement est devenu « nettement plus volatil » (à 73 %) et « nettement plus complexe » (61 %). Mais seuls 9 % s'estiment « pleinement préparés » à cette complexité croissante. Convaincus, à 75 %, que les évolutions structurelles s'intensifient, ils sont notamment préoccupés par les réformes réglementaires en cours (63 %). Signe des temps, les patrons de la finance se distinguent de leurs pairs des autres secteurs en plaçant l'intégrité en tête de leurs priorités en matière de management (60 %), devant la créativité (52 %). Pour Alain Henry, qui dirige le secteur finance d'IBM France, « on voit là un effet de la crise, qui pousse les banques à se montrer plus transparentes et à replacer l'éthique au centre de leur culture d'entreprise ». Renforcer les compétencesPersuadés qu'ils doivent se rapprocher de leurs clients (89 %) pour les reconquérir et les fidéliser, les patrons du secteur misent sur le renforcement des compétences de leurs équipes (83 %) et sur une meilleure connaissance de leur base de clientèle (71 %) pour développer une offre innovante et adaptée aux nouveaux besoins. Pour Alain Henry, « les banques devront réduire la complexité de leurs produits, proposer de nouveaux services et exploiter pleinement leurs données clients pour se différencier et gagner des parts de march頻. Enfin, dans un contexte de compression des marges, les dirigeants de la finance veulent rendre leur modèle opérationnel plus flexible, notamment en modifiant leurs processus de production (66 %), ce qui passe par le décloisonnement de leurs différents métiers et par un recours croissant à l'externalisation ou aux alliances (50 %) pour les activités non stratégiques.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.