Internet a transformé l'univers de la photo

Flickr, Picasa, Photobucket, Snapfish? Les services d'hébergement et de partage de photos pullulent sur le Web. L'avènement du numérique a profondément modifié les habitudes, signant l'arrêt de mort de la traditionnelle photo argentique, rare, coûteuse et précieusement conservée dans l'album de famille. Grâce à son appareil numérique, l'individu « fait cinq fois plus de photos qu'avec un appareil argentique, soit 1.000 photos par an », note le site Kizoa.com. Le papier se raréfie. Désormais, 60 % des consommateurs de photo numérique consultent les photos de leurs proches en ligne, selon une étude Ipsos réalisée pour le Salon de la photo, qui se tient à la Porte de Versailles à Paris du 15 au 19 octobre. « Tout ce qui permet de partager ses photos fonctionne bien, que ce soit grâce à un cadre numérique, un e-mail, un livre photo ou des sites comme Facebook ou Flickr », note Marc Héraud, secrétaire général du Syndicat des entreprises de l'image, de la photo et de la communication (Sipec). Sur le Net, tous les professionnels proposent l'impression d'albums photo expédiés à domicile. Il s'en est vendu 12,3 millions en 2008, un chiffre quasi doublé en un an.Le consommateur peut aussi imprimer ses clichés sur toute sorte d'objets, du tapis de souris au bavoir, en passant par le tee-shirt, le puzzle ou la boule de neige. Pixmania surfe sur la tendance avec MyPix.com, créé en 2000. « Au début, il s'agissait de pouvoir imprimer ses photos à distance. Mais, dès l'origine, on a proposé de conserver les photos. Nous en avons 400 millions répartis sur 1,5 million de comptes », indique le PDG, Steve Rosenblum. En échange, MyPix.com propose des livres photos et 300 objets à personnaliser. « On devrait monter à 1.000 objets bientôt, grâce à l'amélioration des technologies qui permettent d'imprimer sur des formes arrondies ou sur des angles. Nous proposons même du glaçage de gâteau », indique le PDG. MyPix.com a généré sur l'exercice clos en avril dernier 40 millions d'euros de chiffre d'affaires (dont 50 % grâce au tirage photo, 20 % en livres photos et 30 % d'objets) pour une marge opérationnelle de 8 %. un marché d'offreMais même le tirage numérique est peu à peu remplacé par des albums photo perfectionnés. Le site doit recourir à des trésors d'imagination pour trouver les nouveaux produits qui donneront un coup de pouce aux ventes. « C'est plutôt un marché d'offre », admet Steve Rosenblum. Nouveauté : MyPix.com propose aux particuliers, mais surtout aux petits professionnels comme les clubs de sports ou les associations, de créer leur propre boutique en ligne d'objets personnalisés. L'internaute peut acheter sur le site des montres, des mugs ou des nounours avec des photos aux couleurs du Stade français.Plutôt que la vente d'objets, d'autres misent sur les services payants. À l'image de Kizoa.com, un site de partage de photos et de création de diaporamas. « Notre chiffre d'affaires vient à 80 % des abonnements, le tirage est très faible », explique le cofondateur de Kizoa.com, Yanaï Guedj. Les outils de base sont gratuits. Et, pour 1,99 euro par mois pendant un an, l'internaute dispose d'une capacité de stockage gratuite, de solutions de retouche photos avancées. Des sites comme Pic-nik ou Fotoflexer tentent spécifiquement de se différencier sur le créneau de la retouche. Encore faut-il être performant pour proposer en accès payant ce que d'autres offrent gratuitement. Très en vogue sur le Web, les inévitables Picasa et Flickr, rachetés il y a quelques années par Google et Yahoo. Les deux géants du Net financent ces services par la publicité. Sandrine Cassini et Olivier Hensgenphoto1.000 photos par anLe nombre de clichés pris par individu en numérique est 5 fois plus élevé qu'en argentique.
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