L'Afsset pousse l'État à agir sur les antennes

eule une évolution de la réglementation en vigueur permettra d'obtenir de vraies avancées.téléphonie mobilePetit à petit, l'idée d'une réduction de l'exposition de la population aux ondes électromagnétiques, émises notamment par les réseaux de téléphonie mobile, fait son chemin. Hier, Martin Guespereau, le directeur général de l'Agence de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset), a reconnu qu'il était temps d'agir après la publication de la mise à jour de l'expertise relative aux radiofréquences. « Il y a une incertitude scientifique. À ce stade, nous ne savons pas s'il s'agit d'aléas statistiques ou de risques avérés. Mais pour l'Afsset, il s'agit d'un signal », a-t-il expliqué. Selon lui cette position constitue une vraie « rupture », aussi bien au niveau de l'agence que de ses homologues européens.L'Afsset recommande donc officiellement de réduire les expositions aux champs électromagnétiques. Comment ? En améliorant et simplifiant l'information sur les émissions des téléphones mobiles eux-mêmes, afin que le consommateur puisse choisir les plus performants. Ou encore en mettant en place un vrai système de surveillance « moderne », capable de déterminer les zones géographiques où les ondes sont les plus concentrées. Enfin, en poussant les opérateurs à mutualiser leurs antennes, et pas seulement les mâts sur lesquels elles sont fixées. « S'il est possible, dans des conditions économiques acceptables, de réduire l'exposition, il faut le faire », insiste Martin Guespereau, tout en reconnaissant que « c'est aux ministres que revient la gestion du risque ». Une façon de dire que seule une évolution de la réglementation permettra d'obtenir de véritables avancées de la part des opérateurs.mise au pointLes trois ministres concernées, Roselyne Bachelot, Chantal Jouanno et Nathalie Kosciusko-Morizet, doivent se réunir ce matin avec les associations, pour faire le point après la publication de l'expertise de l'Afsset. Hier, Étienne Cendrier, le porte-parole de Robin des Toits, association qui se bat contre les antennes, n'était pas convaincu par le rapport de l'Afsset, estimant qu'il s'agissait d'une « simple digue pour éviter une vraie prise de décision pour réduire le seuil d'exposition aux antennes ». Il rappelle que 20 procédures sont actuellement ouvertes devant les tribunaux. O. Pi.
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