Des commissaires, pour quoi faire  ?

Mais que sont donc devenus les 10 commissaires à la réindustrialisation ? Nommés au printemps dernier par Luc Chatel, ils sont plus que jamais à la man?uvre, assure-t-on chez son successeur, Christian Estrosi, qui les a tous réunis dans la semaine suivant sa nomination à Bercy. Sur le terrain, leur mission est souvent multiple et ingrate, comme en témoigne l'expérience de Claude Trink, le premier d'entre eux, « install頻 le 2 avril à Beauvais, en pleine crise Continental. À la fois « pompier », « monsieur industrie » et « monsieur revitalisation », il lui arrive, explique-t-il, de « canaliser les différents acteurs pour sortir d'une crise ». Exemple : la levée du blocage de plusieurs semaines chez le fabricant de compresseurs Worthington-Creyssensac (Méru, Oise), qui supprime 117 emplois sur 200, grâce au versement d'indemnités extralégales d'au moins 50.000 euros pour les salariés licenciés. Claude Trink intervient aussi dans les entreprises pour donner un coup d'accélérateur à un projet. Il veille à développer l'ancrage des grands donneurs d'ordre comme AGCO-Gima (tracteurs) à Beauvais (2.300 salariés). Il contribue à la recherche de financements, veille à ce que le « territoire » fasse « acte de candidature » pour les projets « exogènes », comme ceux d'Enercon (usine de mâts d'éoliennes) ou de First Solar (couches minces pour le solaire).revitalisation des sitesDans sa boîte à outils, il dispose de « conventions de revitalisation » (trois ans) pour les sites touchés par les restructurations comme ceux de Nexans (220 salariés) à Chauny, dans l'Aisne, ou de Continental, à Clairoix (1.120 salariés). Pour ce site, la convention devrait démarrer en 2010, les salariés étant licenciés le 31 décembre 2009.La revitalisation des sites militaires dans le sillage de la réforme des armées est aussi dans les cordes du commissaire. Compiègne, Senlis, et surtout Noyon (Oise), une ville de 15.000 habitants qui a vu partir à Colmar son régiment de marche du Tchad (1.158 personnes). Pour compenser cette fermeture, l'État a débloqué une enveloppe de 8 millions d'euros. Reste à définir son utilisation. Claire Garnie
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