Le climat est aussi une affaire d'argent

le coût de l'inaction est supérieur à celui de l'action. ce qui devrait motiver des investissements responsables.financementSi en matière d'environnement tout est pour l'heure une question de volonté de la part de chacun, le sujet peut également être un important catalyseur financier. C'est, en substance, ce que les experts de Natixis se sont évertués à démontrer hier au cours d'une conférence sur le thème du changement climatique et de l'investissement.Premier lien sensible entre les deux thématiques : la facture que pourrait payer l'humanité si le contexte économique et environnemental n'évoluait pas dans les années à venir. Tout d'abord, les experts de Natixis concluent que le coût de l'inaction est supérieur à celui de l'action. Ils soulignent notamment que les effets économiques du changement climatique commencent à se faire ressentir et estiment, sans en préciser la nature, le montant total des pertes économiques assurées et non assurées à 200 milliards de dollars pour l'année dernière.Se référant au rapport Stern (réalisé en 2006 pour le gouvernement britannique sur l'effet du changement climatique et du réchauffement global sur la planète), l'étude présentée hier relève ainsi que le coût de l'inaction devrait se traduire à l'horizon de 2050 par une baisse de 20 % de la production mondiale alors que celui des efforts de réduction et d'adaptation représente moins de 2 % des dépenses mondiales d'investissement d'ici à 2030.trois thématiquesCes prévisions apocalyptiques ne devraient pas manquer de motiver à l'avenir des investissements plus responsables. Pour les experts de Natixis, il s'agit d'axer sa stratégie suivant trois grandes thématiques : la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'adaptation aux conséquences inévitable du changement climatique et enfin une meilleure gestion des ressources humaines. Vaste programme, qui regroupe une large palette de secteurs et de sociétés ? des énergies renouvelables aux réassureurs en passant par les équipementiers en réseaux télécoms.À problème global, solutions industrielles globales. Les experts de Natixis ne s'en cachent pas. Leur stratégie en matière d'ISR (investissement socialement responsable) se veut généraliste. À quelques exceptions près toutefois. Les secteurs financiers et pharmaceutiques ne font pas partie de leur spectre d'investissement responsable. G. V.
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