SocialBernard Van Craeynest (BVC) devrait pouvoir briguer un second mandat à la tête de la CFE-CGC à Reims en février. Hier, le président en exercice de la confédération a, en effet, accepté les conditions posées par sa fédération d'origine, la métallurgie, pour obtenir l'imprimatur sur sa candidature. Or, ce préalable, obligatoire selon les statuts de la CGC, était loin d'être acquis tant les tensions sont vives depuis plusieurs mois entre les « métallos ».À l'origine des dissensions, les contours de la future CGC. Fin 2008, BVC avait tenté de faire de sa confédération une organisation généraliste en la rapprochant de l'Unsa. Mais il s'était heurté aux partisans du maintien d'un syndicat catégoriel, souhaitant profiter à plein de la loi d'août 2008 qui assure à la CFE-CGC sa représentativité au sein du collège cadres jusqu'en 2013. Pour éviter la rupture, BVC avait renoncé à sa fusion avec l'Unsa. Mais en annonçant, en plein c?ur de l'été et par voie de presse qu'il était candidat à sa propre succession, BVC avait relancé les luttes internes.un contrat pour l'avenirSous l'égide de Gabriel Artero, actuel patron des métallos, un « pas significatif » a été franchi, hier, permettant à chaque camp de sortir de la querelle la tête haute. BVC, qui sera formellement intronisé le 5 novembre par la métallurgie, s'est engagé à respecter un « contrat d'engagement pour l'avenir de la CFE-CGC ». Mais avec ses six points très généraux, ce document, dévoilé par « Le Figaro » mardi, ne crée guère de contraintes à BVC.Cette première étape franchie, c'est désormais au congrès qu'aura lieu la prochaine bataille entre adeptes d'un syndicat généraliste et défenseurs du catégoriel. Partisan de cette dernière option, Philippe Jaeger, le président de la chimie, prépare déjà une liste alternative. Mais il n'est pas sûr qu'il soit en mesure de battre Bernard Van Craeynest, surtout si celui-ci parvient à convaincre le puissant syndicat de la banque de le rejoindre sur son ticket. Et de présenter un candidat issu de ses rangs pour le poste de trésorier, la fonction de secrétaire général étant réservée à Carole Couvert, représentante des industries électriques et gazières et proche de BVC. Agnès Laurent

latribune.fr

16 Oct 2009, 1:53

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