Thomas Bouhail, le bon cheval ?

Cette fois, il peut l'avoir. À 23 ans, Thomas Bouhail s'élancera dimanche en finale du saut de cheval, son agrès de prédilection. Médaillé d'argent aux derniers Jeux olympiques, il ne lui manque plus qu'une médaille mondiale.Il y a encore un an et demi, personne n'osait pourtant miser sur lui. Remplaçant avant les Jeux de Pékin, il bénéficie de la blessure d'un titulaire, Pierre-Yves Beny, et participe pour la première fois à cette compétition « Je me suis dit qu'il fallait tenter l'impossible, je voulais montrer que j'avais ma place dans cette équipe », racontait-il alors. Le Parisien a visé juste et remporte une médaille d'argent inattendue pour la France.Depuis, la tempête Bouhail fait des ravages. Champion de France, vainqueur de la Coupe du monde et champion d'Europe en moins d'un an, il n'a pas perdu la moindre compétition depuis Pékin.Arrivé à Londres dans la peau du favori, Thomas Bouhail n'a peur de rien. Diminué par des blessures aux genoux lors du premier entraînement des Bleus dimanche, il se qualifie le lendemain pour la finale du saut de cheval avec la troisième note. « Il appréhendait les qualifications à cause de sa blessure, mais ce mec est un guerrier, il peut vraiment gagner », raconte son coéquipier Yann Cucherat.montrer l'exempleSoulagé, le Parisien, licencié à Sotteville-lès-Rouen, veut montrer l'exemple à ses copains de l'équipe de France, eux aussi en quête de podiums. Car Thomas Bouhail n'est pas seulement l'un des plus doués de sa génération, il est aussi l'un des plus courageux. Avec trente heures d'entraînement hebdomadaire, le jeune homme ne prend presque jamais de vacances. « Trop pressé de retrouver la compétition ! », répète-il souvent.Malgré la fatigue et les blessures, Thomas Bouhail ne perd jamais de vue ses objectifs. Ainsi, au printemps dernier, un mois après une opération à l'épaule, il s'est offert la première couronne européenne de sa jeune carrière.Son secret ? L'envie, la passion, un travail acharné, mais peut-être aussi l'amour. Dimanche lors de la finale, il comptera sur un soutien de taille, celui de sa compagne, Alison Pinteno, actuellement au Danemark, elle aussi en course pour un titre mondial? de taekwondo.Caroline Baue
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