Le palais Farnèse renoue avec son faste d'antan

Michel-Ange, Salviati, Zuccari, mais aussi Balthus, ont chacun imprimé les murs du palais Farnèse à Rome de leur génie. Depuis que la France y a installé son ambassade en 1874, les plus grandes personnalités s'y sont succédé. « À mon arrivée, j'ai d'abord été saisi par le caractère exceptionnel, la majesté du Palais », confie Jean-Marc de La Sablière, l'ambassadeur de France en Italie. Avant de constater l'attraction qu'exerce le Palais sur la société transalpine. « C'est un instrument remarquable au service des relations franco-italiennes. » Une visite de l'ambassadeur au musée archéologique de Naples - qui abrite la collection constituée par les Farnèse entre le XVIe et le XVIIIe siècle -, cristallise l'idée d'ouvrir le palais au public en y présentant ces merveilles, le temps d'une exposition. Ce projet obtient immédiatement l'adhésion des autorités italiennes, ainsi que des mécènes parmi lesquels la Fondation Total ou les assurances Generali dont le soutien représente près d'un quart d'un budget de l'ordre de 2 millions d'euros. De quoi permettre au palais Farnèse de raconter son histoire comme il se doit. Tout commence en 1514 lorsque le cardinal Alexandre Farnèse (qui deviendra le pape Paul III) lance la construction de son palais sous la direction de Sangallo, auquel succède Michel-Ange en 1546. À la mort du pape en 1549, ses descendants poursuivent son oeuvre, commandant au peintre Francesco Salviati la fresque de la salle des fastes farnésiens achevée par Zuccari. Les frères Carrache sont chargés de la fresque en grisaille du « Camerino d'Hercule » et Annibal Carrache a réalisé celle, éblouissante, de la galerie qui porte son nom.C'est tout cela que nous sommes invités à découvrir dès vendredi, illuminé des sculptures, gemmes ou tableaux commandés par les Farnèse en leur temps. L'Apollon citharède en marbre, drapé d'une tunique en porphyre, se charge de l'accueil dans la cour. Une galerie de portraits des anciens maîtres, signés Titien ou le Greco, a été reconstituée et leurs bijoux rassemblés dans un petit cabinet. « Le patrimoine doit être utilisé, explique l'ambassadeur, c'est comme ça qu'on le protège. » « Palais Farnèse, de la Renaissance à l'ambassade de France », du 17 décembre 2010 au 27 avril 2011. www.mostrapalazzofarnese.it
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