Les quatre propositions qui irritent Paris et Berlin

Au Conseil européen de ces jeudi et vendredi, plusieurs propositions doivent être relancées pour résoudre, ou au moins atténuer, la crise de la dette qui, après la Grèce et l'Irlande, pourrait toucher d'autres pays membres de la zone euro, comme l'Espagne. Passage en revue des propositions qui irritent la France et l'Allemagne :AUGMENTER LA DOTATION DU FONDS EUROPEEN FESFDoté d'une enveloppe de 440 milliards d'euros (incluse dans le Mécanisme total de 750 milliards auquel participe le FMI) pour venir en aide à un État de la zone euro, le Fonds européen de stabilité financière (FESF), financé par ses 16 pays membres, sera sollicité déjà à hauteur de 85 milliards pour soutenir l'Irlande. Nombreux sont ceux qui, à l'instar du ministre belge des Finances et actuel président de l'Ecofin, Didier Reynders, estiment qu'il faudrait augmenter ce montant pour faire face à l'éventuel appel à l'aide d'un grand pays comme l'Espagne. Même le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a appelé « à une flexibilité maximum de ce Fonds, une capacité maximum tant quantitativement que qualitativement ». Son possible successeur, le président de la Bundesbank, Axel Weber, a dit lui aussi que le Fonds pourrait être augmenté « si cela est nécessaire ».PERMETTRE AU FESF D'ACHETER DES OBLIGATIONS D'ETAT EN DIFFICULTEÀ ce stade le FESF ne peut que prêter des fonds aux États en difficulté, en empruntant lui-même sur les marchés. Aussi d'aucuns, comme le chef de la banque centrale du Luxembourg, veulent lui permettre d'acheter des emprunts d'État des pays en crise financière.EMETTRE DES OBLIGATIONS EUROPEENNES (« EUROBONDS »)Le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, s'est fait, avec le ministre italien des Finances Giulio Tremonti, l'ardent défenseur de l'émission d'emprunts européens garantis à l'échelle de l'UE, devant éviter les écarts de taux actuels entre les pays-membres et la spéculation.AUGMENTER LE CAPITAL DE LA BCELes banques centrales nationales, actionnaires de la BCE, pourraient augmenter le capital de celle-ci afin de lui permettre de poursuivre ses achats d'emprunts d'Etat « à risque ». Frank Paul Webe
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