Y aura-t-il un effet Copenhague  ?

À vue de nez, la conjoncture 2010 n'est en rien concernée par les éventuelles décisions du sommet mondial sur le climat se déroulant actuellement dans la capitale danoise, qui impacteront les émissions de carbone seulement dans les décennies à venir. Pourtant, la portée d'un accord mondial, approuvé par plus de cent chefs d'État présents sur les rives de la Baltique, pourrait être bien réelle en 2010. Car il pourrait contribuer à intensifier la confiance et l'optimisme que les débuts de la reprise ont fait revenir. Dans toute conjoncture, les facteurs politiques ? ou psychologiques ? sont très importants. Sur le court terme, ils pèsent au moins autant que les déterminants proprement économiques comme la croissance du pouvoir d'achat ou les perspectives de commandes pour les entreprises. Leur influence est d'autant plus forte qu'ils sont relayés par les systèmes d'information mondiaux. Cette relation joue d'ailleurs dans les deux sens. Après la faillite de Lehman Brothers, la synchronisation brutale à la baisse de l'économie planétaire provenait davantage de la mondialisation de la panique que du resserrement du crédit. À l'inverse, les réunions du G20, notamment celle de Londres, en avril 2009, ont joué un rôle très positif dans la stabilisation de la conjoncture. Là encore, ce sont moins les actes, très modestes, que la détermination affichée des chefs d'État à combattre la crise, qui a rassuré les acteurs de l'économie.
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