Biosynex veut vendre ses tests dans le monde entier

Les trois co-fondateurs de Biosynex n'ont pas un profil classique de créateurs de start-up dans les biotechnologies. Spécialistes du marketing et de la distribution pharmaceutique, ils ont identifié un besoin dans les laboratoires de biologie et chez les médecins avant d'embaucher de jeunes diplômés, pharmaciens et techniciens, pour concevoir et produire des tests de diagnostic rapide. Avec quatre gammes principales mises au point depuis cinq ans, Biosynex se prépare à connaître une forte croissance. Les best-sellers portent sur la détection du paludisme, de la mononucléose, le test sérologique du tétanos et le test de rupture de la membrane chez les femmes enceintes. Ces diagnostics rapides autorisent une meilleure prise en charge des patients, notamment dans les zones faiblement médicalisées. « Les capacités de production installées permettent de doubler nos volumes, à effectifs constants », calcule Thierry Paper, président de Biosynex. Titulaire de six brevets et distinguée par un trophée INPI de l'innovation, l'entreprise cherche à se positionner dans le diagnostic in vitro sur d'autres pathologies auto-immunes et dans les services d'urgence des hôpitaux. Des marchés « à forte valeur ajoutée et à forte composante médicale », précise Thierry Paper, qui préfère se tenir à l'écart de produits à technologie comparable mais trop concurrentiels comme les tests de grossesse.Contrats signés avec l'Unicef« L'ouverture du capital est prévue début 2011. Nous souhaitons lever entre 2,5 et 3 millions d'euros, en bourse ou par accès privilégié à des FCPI, annonce Thierry Paper. Cet argent servira à nous structurer en marketing à l'export. Nous comptons aussi étendre nos locaux et automatiser la production ». Après cinq exercices déficitaires, auto-financés, 2011 sera « l'année des premiers bénéfices », selon Thierry Paper, grâce à un chiffre d'affaires doublé, à 2 millions d'euros. Des accords commerciaux ont été signés avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Unicef et des industriels du pétrole, qui utilisent les tests pour surveiller la santé de leurs expatriés. « Nos tests ne nécessitent pas d'autorisation de mise sur le marché compliquée. En Europe, un dossier de conformité et un marquage CE sont suffisants », rappelle Thierry Paper. La croissance promet de se poursuivre au grand export en 2012, avec l'enregistrement imminent sur le marché chinois et des négociations en cours aux États-Unis. Olivier Mirguet, à Strasbourg
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