Certes, Atos devient la troisième SSII d'Europe, grâce au rachat de SIS. Mais les premières places du classement reviennent toujours aux Américains. Les mastodontes IBM et HP-EDS demeurent respectivement numéro un et numéro deux des services informatiques en Europe. Le premier avec un chiffre d'affaires de 13,3 milliards d'euros réalisé sur le Vieux Continent en 2009. Le deuxième avec des revenus de 9 milliards, supérieurs à ceux du nouvel ensemble Atos-SIS (8,2 milliards). Et le français Capgemini doit partager sa quatrième place avec un autre américain, Accenture, chacun des deux groupes affichant un chiffre d'affaires de 6,6 milliards.L'écart entre les SSII européennes et leurs rivales américaines est encore plus criant à l'échelle mondiale. Si le nouveau duo Atos-SIS et Capgemini occupent les septième et huitième places, leurs chiffres d'affaires sont cependant inférieurs à 10 milliards d'euros, alors que ceux d'IBM, HP-EDS et autre Accenture oscillent entre 15 et 40 milliards. Or l'enjeu de la taille est crucial avec cette évolution de fond qu'est le « cloud computing » (informatique à distance). Le « cloud », - qui consiste à mutualiser les ressources informatiques des entreprises -, implique « d'avoir un nombre très important de clients, et de disposer de très nombreux centres de données afin de réduire les temps de connexion », explique Thierry Breton, le patron d'Atos, bien décidé à tirer parti d'un marché mondial du « cloud » qui devrait peser 148,8 milliards de dollars en 2014, selon le cabinet Gartner. PartenariatsPour tenter de refaire une partie de leur handicap, les SSII européennes doivent se regrouper. Gilles Grapinet, directeur général adjoint d'Atos, estime ainsi que le rappochement avec SIS « cristallisera la conviction qu'il faut accélérer l'industrialisation du secteur, ce qui passera par des partenariats stratégiques ou capitalistiques. » C. L.

latribune.fr

15 Déc 2010, 23:53

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