Thierry Breton fête ses deux ans chez Atos

Voici un peu plus de deux ans, le 16 novembre 2008, Thierry Breton s'installait aux commandes d'Atos Origin, avec pour mission de redresser la rentabilité de la SSII française. Cet anniversaire, l'ancien ministre de l'Économie et ex-patron de France Télécome;lécom le fête par une acquisition. Pas dans les services de paiement, hélas, axe de développement prioritaire pour Thierry Breton. La reprise du spécialiste italien des services de paiement SIA-SSB traîne toujours en longueur. Et, au printemps dernier, Thierry Breton avait renoncé au britannique WorldPay, qu'il aurait volontiers marié à Worldline, la très rentable filiale de services de paiement d'Atos. Mais l'une des caractéristiques du président d'Atos est de ne jamais surpayer une acquisition. En témoigne le rachat, ce mercredi, des activités informatiques de Siemens (lire ci-dessus).Jusqu'à présent, le patron d'Atos s'était surtout illustré par son autre priorité : les réductions de coûts. Lesquelles constituent d'ailleurs sa marque de fabrique. Son fameux plan TOP d'optimisation des processus et de diminution des coûts, implanté début 2009 chez Atos, est inspiré de celui qu'il avait mis en oeuvre chez France Télécome;lécom. Certes, ces coupes suscitent la grogne des salariés, qui revendiquent une augmentation générale des salaires. Mais force est de constater qu'elles portent leurs fruits : Atos a dégagé une marge opérationnelle de 5,7 % en 2009, contre 4,7 % en 2008. Et le groupe table sur une marge de 7 % à 8 % en 2013, ce qui le placera au niveau de ses meilleurs concurrents. Quant à la dette nette, qui a été ramenée de 304 millions d'euros en 2008 à 139 millions l'an passé, elle sera nulle en 2012, promet Thierry Breton.Depuis l'arrivée de ce dernier chez Atos, le cours de Bourse a plus que doublé, à 38 euros, alors que l'indice CAC 40 a progressé de 21,8 % seulement. C'est précisément pour ragaillardir la valorisation d'Atos que les actionnaires de l'époque - parmi lesquels le fonds PAI, toujours présent au capital - avaient fait venir Thierry Breton, en remplacement de Philippe Germond. C. L.
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