Réforme de la santé : Marisol Touraine se dote d'une nouvelle structure stratégique

La France consacre actuellement 11 % de sa richesse nationale au financement de son système de santé. Un ratio qui la place « parmi les premiers pays au monde », a expliqué ce mercredi Marisol Touraine, la ministre de la Santé en Conseil des ministres.« Malgré cet engagement public de premier plan et des atouts indéniables, le fonctionnement actuel de ce système, trop cloisonné, imparfaitement articulé au secteur social et centré sur la prise en charge de pathologies aiguës, se traduit par des pertes de chance pour les patients, par le découragement de certains professionnels et par une déperdition de moyens à un moment où la croissance seule ne suffit plus à dégager les ressources nécessaires à son financement », a-t-elle poursuivie lors de sa communication. C’est bien là que le bât blesse, la France étant incapable d‘équilibrer les comptes du régime du régime général de la sécurité sociale. Selon la loi de financement de la Sécurité sociale 2013, le déficit devrait s’élever à 11, 4 milliards d’euros.Une nouvelle organisation basée sur le parcours de la personne Pour répondre à l’ensemble de ces défis, Marisol Touraine souhaite désormais que le système de santé s’organise à partir du parcours de la personne, que ce soit le patient, la personne âgée, la personne handicapée afin de supprimer peu à peu les ruptures dans la prise en charge provoquées par les cloisonnements. « Il s’agit de structurer le système de santé autour de la notion de parcours de soins, en donnant sa juste place à l’hôpital », a-t-elle précisé.Pour mettre en place cette stratégie, la ministre souhaite mettre en oeuvre un comité des sages, « composé de hautes personnalités du monde de la santé et de la recherche » qui sera prochainement constitué. Celui-ci rendra compte de l’avancement de ses travaux devant un comité stratégique présidé par Marisol Touraine.Un large choix de structures de conseilEtait ce bien nécessaire de créer de nouvelles structures ? Dans ses réflexions, la ministre a déjà largement le choix, disposant d’une palette d’outils, de cellules, de missions et autre commissariat assez pléthoriques.En effet, outre le Centre d’analyse stratégique qui publie régulièrement des études portant sur la santé publique et le Haut Conseil de la santé publique, elle peut aussi compter sur les réflexions menées par la conférence nationale de santé, le Haut conseil pour l\'avenir de l\'assurance maladie (HCAAM) ou encore la mission de l’analyse stratégique, de la prospective, de la recherche et de l’appui scientifique (MASPRAS) intégrée à la Direction générale de la santé (DGS) dont la mission est de développer une fonction d\'analyse stratégique en se fondant sur une approche prospective des enjeux de santé publique et des risques sanitaires. La MASPRAS doit aussi apporter un appui scientifique en ce qui concerne l\'expertise et coordonner les besoins de recherche de la Direction et assurer l’interface avec la direction de la recherche des études, des évaluations et des statistiques, le Ministère de la Recherche et les organismes concernés (INSERM, ANR). Et si jamais la ministre ne trouve toujours pas l’inspiration, elle peut encore interroger le département  stratégie-ressources (DSR) de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS). Et la liste n\'est pas exhaustive!  
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