L'Union européenne est d'accord pour faire preuve de volontarisme, mais elle n'est pas prête à adopter des mesures similaires à celles proposées par Barack Obama, notamment en matière de limitation de la taille des banques et d'interdiction de trading pour compte propre, a expliqué mardi le nouveau commissaire au Marché intérieur, Michel Barnier. « Sur le fond, nous n'avons pas les mêmes structures de système bancaire de part et d'autre de l'Atlantique et, donc, je ne dirai pas aujourd'hui que ce qui a été fait aux États-Unis peut être reproduit exactement dans les mêmes termes en Europe », a-t-il fait valoir.De ce côté-ci de l'Atlantique, l'accent est clairement mis sur le renforcement des règles en matière d'exigence de fonds propres des banques. D'ailleurs, au moment où le Comité de Bâle est en pleine réflexion, les dernières déclarations d'Adair Turner, le président de la Financial Services Authority (FSA) britannique ? surnommé « Adair le Rouge » par ses détracteurs et connu pour son rôle moteur dans le renouveau de la réglementation financière ? inquiètent. Intervenant lors d'une conférence à Bombay lundi, il a estimé que les banques devaient constituer non plus cinq, comme il l'avait déjà avancé, mais dix fois plus de provisions qu'elles ne le font actuellement, pour leurs activités de trading.contraintesPar ailleurs, alors que le FMI vient de demander à l'Inde d'alléger les contraintes qui pèsent sur les investisseurs étrangers qui souhaitent intervenir sur le marché obligataire local, il a estimé qu'il fallait être « ouvert à la taxation des flux de capitaux spéculatifs entrant dans les pays émergents », à l'image de ce que le Chili a imposé dans les années 1990 et de ce que le Brésil a récemment mis en place. Pour Adair Turner, le « carry trade » est « économiquement sans valeur ». S. R.

latribune.fr

16 Févr 2010, 23:48

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