A400M  : le dénouement semble proche

Le dénouement des négociations pour se partager les surcoûts de 5,2 milliards d'euros de l'avion de transport militaire européen A400M semble proche. Peut-être dès la fin de cette semaine. EADS devrait répondre positivement, dans le principe, au courrier des États clients de l'A400M parti dès lundi soir. Mais les débats restent vifs au sein du groupe européen sur les modalités de paiement de la facture. EADS, qui a déjà provisionné 2,4 milliards d'euros et proposé de payer 800 millions supplémentaires au début des négociations, va consentir de nouveaux efforts pour régler le solde de la facture des dérives financières d'un des programmes les plus emblématiques de l'Europe de la défense.Les sept pays qui veulent s'offrir cet avion de dernière génération en matière de transport tactique se sont mis d'accord sur une dernière offre adressée à EADS. Dans ce courrier sans surprise (voir « La Tribune » numérique du 6 février), ils proposent de prendre à leur charge 2 milliards d'euros de surcoûts via une hausse du prix de l'appareil et trois États ? Allemagne, Espagne et France ? acceptent de payer une rallonge de 1,5 milliard d'euros à Airbus via des avances remboursables. Mais EADS n'en veut pas, pour éviter de les provisionner dans ses comptes 2009. Il suggère plutôt des facilités financières pour l'exportation de l'appareil. Pour EADS, il reste à payer 900 millions d'euros supplémentaires pour régler la facture de 7,6 milliards de surcoûts identifiés. « On peut aussi y arriver par des économies », assure-t-on de source proche du dossier.retard de cinq ans acceptéLes États ont écrit qu'ils acceptaient par ailleurs un retard de cinq ans de la version finale de l'A400M sans contrepartie financière. Soit 1,2 milliard de pénalités non exigées. Enfin, les clients se disent prêts à ouvrir un nouveau volet de négociations sur la clause d'escalation (contrat indexé sur le PIB), dont EADS ne veut plus. « Nous sommes prêts à négocier une formule de révision des prix », assure-t-on à « La Tribune ». À l'étude : proposer des rendez-vous entre EADS et les pays clients et tenir compte aussi bien de l'évolution des salaires et de la hausse des matières premières, selon les voeux du groupe, que des gains de productivité réalisés par EADS, selon les souhaits des États, pour faire évoluer les prix de l'appareil. M. C.
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