Airbus continue sa démonstration de force. Depuis le lancement de son A320 remotorisé (NEO) en décembre, l'avionneur toulousain multiplie les annonces de commandes pour cette version de l'A320 censée apporter 15 % d'économies de carburant. « Ce qui représentera quelque 3.600 tonnes d'émissions de CO2 en moins par an et par avion », selon Airbus. Cet appareil devrait être mis en service en 2016.La semaine dernière, le plus grand loueur d'avions du monde, l'américain ILFC, avait signé un contrat pour 100 exemplaires. Ce mercredi, c'est au tour de Lufthansa, la plus grande compagnie européenne, de s'offrir 30 exemplaires de l'A320 NEO et 5 Boeing 777 cargo. Le tout pour une valeur au prix catalogue de 4 milliards de dollars (2,87 milliards d'euros), dont 2,8 milliards (2 milliards d'euros) pour Airbus. En revanche, Lufthansa n'a pas choisi le motoriste, entre Pratt & Whitney et CFM, la coentreprise entre Safran et General Electric. La première compagnie allemande a indiqué qu'avec cette commande elle « poursuivait la modernisation et l'augmentation de (sa) flotte ».Avec les commandes de l'indien Indigo Airlines (150 exemplaires), puis celles de Virgin America (30) et du brésilien TAM (22), Airbus totalise ainsi 332 prises de commandes pour l'A320 NEO. Sur les chapeaux de roueUn lancement sur des chapeaux de roue pour l'avionneur européen. Outre le volume des commandes, la nature des clients est également très rassurante : beaucoup de poids lourds comme Lufthansa, ILFC, voire TAM, la plus grande compagnie d'Amérique latine ainsi que des compagnies traditionnelles (Lufthansa, TAM) et des low-cost (Indigo, Virgin America).De quoi troubler les réflexions de son rival Boeing, qui penche plutôt pour un successeur à son B737 bourré des technologies issues du B787, vers 2019-2020.

latribune.fr

16 Mars 2011, 21:28

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