Les trois enseignements que tire EDF du cataclysme

Le débat s'intensifie en France autour du nucléaire. Mercredi, le parti socialiste a demandé «l'arrêt de tout projet d'augmentation de la capacité nucléaire en France », c'est-à-dire du chantier de l'EPR à Flamanville et du projet de Penly. Face à cette opposition, EDF défend sa politique « Dans le nucléaire comme dans tout process industriel, on ne peut prendre les remèdes que lorsqu'on connaît les causes », rappelle en préalable le directeur exécutif d'EDF en charge de la production et de l'ingénierie, Hervé Machenaud. « Nous allons, dès que possible, faire une analyse complète des causes de l'accident japonais et réexaminer l'ensemble de nos dispositifs de sûreté afin de voir si des mesures complémentaires doivent être prises », promet-il. En première analyse, EDF estime que le risque de tsunami a été sous-dimensionné. Les équipements devaient résister à une vague de 10 mètres, elle aurait été de 14 mètres. « Il faudra revisiter les hypothèses et leurs prises en compte, pour le risque tsunami comme pour les autres risques. Cela nécessitera un bilan global des hypothèses de sûreté mais pas une remise en cause de l'industrie nucléaire », ajoute-t-il. Autre point sensible : les systèmes d'alimentation électrique de secours, qui ont été détruits à Fukushima. « Les réacteurs français sont équipés depuis les années 1980 d'un système supplémentaire alimenté par la vapeur des générateurs dans les réacteurs », indique EDF, qui juge cependant que « les conséquence auraient été de même nature » pour la filière française à eau pressurisée que pour la technologie en cause au Japon, à eau bouillante.Sur les causes de l'accident
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