Le groupe Brémond retrouve un second souffle

D'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) à Lyon en passant par Nantes et Caen, le groupe Brémond prend progressivement une dimension nationale. Pour booster ce développement ciblé sur les grands projets urbains de l'Hexagone, via sa filiale et navire amiral Ardissa, le promoteur régional vient de lever 10,3 millions d'euros auprès de Naxicap Partners (chef de file) et Ouest Croissance.C'est la première fois depuis sa création dans les années 1970 par Bernard Brémond que le groupe basé à Vigneux-de-Bretagne (Loire-Atlantique), fait appel à des partenaires financiers. Actionnaires minoritaires de l'entreprise familiale, ceux-ci pourraient détenir 30 % du capital d'ici à 2015. Envisagée en 2007, cette opération a été reportée du fait de la crise qui a donné un coup de frein au développement du promoteur, contraint à se restructurer en profondeur et à « provisionner fortement en 2009 », précise Bernard Brémond. Les effectifs ont dû être ramenés de 140 à 80 salariés, les bureaux de Rennes et de Quimper fermés et l'activité recentrée sur la maîtrise d'ouvrage. « Nous ciblons un nombre réduit de territoires stratégiques où l'essentiel de l'activité est concentré, détaille l'aménageur urbain. Cette stratégie assure une meilleure connaissance des acteurs et des enjeux locaux, ce qui renforce notre visibilité en vue d'atteindre des parts de marché significatives sur les zones choisies. » Pour maintenir une longueur d'avance sur les autres opérateurs, le groupe Brémond s'est entouré d'équipes pluridisciplinaires (cartographes, géographes, sociologues, urbanistes...) et s'est doté d'un Observatoire des modes d'habiter les territoires chargé de suivre l'évolution des comportements des habitants afin d'adapter les villes à leurs nouveaux besoins.Parmi ces « territoires stratégiques », se trouvent Ivry-sur-Seine où Ardissa développe deux projets dans le cadre d'Ivry Confluences. Toujours en région parisienne, le promoteur se prépare à lancer Néaucité, l'opération de réaménagement de l'ancien site Alstom de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) en quartier d'habitat et de bureaux (69.000 m2) et les Iles dans l'île, à L'Ile-Saint-Denis (78.000 m2). À Nantes, le promoteur réalise la transformation du site industriel du groupe d'impression Armor en nouveau quartier de ville de 22.500 m2 (12 millions d'euros).Pour lancer ces opérations d'envergure remportées en 2007 et 2008 face aux majors du secteur (Bouygues, Eiffage, Vinci), Bernard Brémond a joué sur deux leviers : nouer des partenariats avec des grands groupes du BTP (notamment avec Vinci sur la région lyonnaise) et surtout lever des fonds. « Jusqu'en 2008, obtenir des financements auprès des banques pour lancer des opérations ne posait aucune difficulté ; il faut aujourd'hui plus du double de fonds propres », rappelle le dirigeant qui prévoit de doubler d'ici à quatre ans son chiffre d'affaires estimé à 90 millions d'euros pour 2010 (- 5 %) avec un résultat prévisionnel de 3 millions d'euros.
Commentaire 1
à écrit le 22/05/2014 à 9:54
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On se demande où sont passé ces 10.3 millions d'euros !! En tout cas pas utilisés pour payer les entreprises qui interviennent sur le chantier OCTAVIA à Bron qui se retrouvent en moyenne avec 50 à 70 K€ d'impayés à ce jour !!!!

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