Accords à gauche, sauf en Bretagne et Limousin

Les Bretons auront le choix entre deux listes à gauche, dimanche prochain : celle du socialiste et président sortant Jean-Yves Le Drian, et celle de Guy Hascoët pour Europe Ecologie. Avec 37,19 % des voix au premier tour, Jean-Yves Le Drian a estimé qu'il pouvait l'emporter sans le concours d'Europe Ecologie. Il n'a donc pas voulu faire de concessions. Dans le Limousin, il n'y aura pas non plus de liste commune. Mais la configuration est différente : allié au NPA et fort de ses 13 %, le Front de gauche a décidé de se maintenir au second tour. Autant de paris... que les autres régions n'ont pas fait : parti socialiste, Europe Ecologie et Front de gauche ont en effet conclu partout ailleurs des accords de fusion de listes.C'est le cas en Île-de-France, où la tête de liste socialiste Jean-Paul Huchon a accepté d'inscrire dans son programme le passage au Pass Navigo à tarif unique (lire ci-dessous). C'est le cas aussi en Rhône-Alpes, où le président PS du conseil régional Jean-Jack Queyranne s?est félicité de la constitution d'une « liste équilibrée qui donne sa place à chacun ».En Paca, le président sortant Michel Vauzelle a qualifié ce rassemblement de « moment historique ». « Face au Front national, c'est nous qui représentons le bouclier républicain pour repousser cette réapparition tragique pour la démocratie et la République », a déclaré la tête de liste socialiste. Compromis a été trouvé avec Europe écologie pour ne pas apporter de subvention supplémentaire au projet Iter de fusion thermonucléaire. Dans les Pays de la Loire, socialistes et écologistes ont eu recours à un tour de passe-passe sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, pour conclure leur accord. Les écologistes y étant farouchement oppposés. La région ne subventionnera donc pas l'aéroport, mais... pourra apporter des avances remboursables.CompromisQuant au Nord-Pas-de-Calais, la négociation de l'accord y a été difficile, mais cette fois avec le Front de gauche, qui a d'abord annoncé qu'il déposerait sa propre liste, avant de se rallier « sans participation à l'exécutif régional ». En 2004, la fusion entre les listes socialistes et celles des Verts avait été conduite partout où elle n'avait pas déjà été faite pour le premier tour, sauf dans deux régions : en Midi-Pyrénées et en Champagne-Ardennes. Stéphanie tisserond
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