Duris, « L'arnac ? ur » du Paradis

Enfin ! Après des années d'attente, une multitude de petits films souvent bancals où l'on sourit à peine entre deux assoupissements, le cinéma français est en mesure d'offrir au public une comédie romantique digne de ce nom. Et c'est un nouveau venu qui s'y colle, Pascal Chaumeil, réalisateur inspiré de cet « Arnacoeur » jubilatoire.Tout commence à Marrakech, où a échoué une pauvre fille flanquée du pire des fiancés, beauf porté sur les gros lolos. Heureusement, un pédiatre de campagne (Romain Duris), coeur d'or sensible oeuvrant à aider les pauvres, la charme suffisamment pour qu'elle oublie son petit ami. Le gendre idéal ? Plutôt un « arnacoeur » payé par la famille de la donzelle. Son métier ? Séduire les braves filles abusées par des compagnons indignes pour les remettre sur le droit chemin.Pour cela, notre homme, Alex de son petit nom, est prêt à tout : organiser un lâcher de colombes dans le désert ou se faire passer pour un chef japonais. D'autant qu'il peut compter sur sa soeur Mélanie (Julie Ferrier) et son beau-frère Marc (François Damiens) pour la logistique. Aussi, lorsqu'un papa vient le voir pour éviter à sa fille de se marier avec un homme richissime mais trop ennuyeux, Alex se dit que ça ne devrait pas poser de problèmes. Sauf que Juliette (Vanessa Paradis), sa nouvelle cible, est coriace et visiblement heureuse avec son futur mari.Du glamour sans mièvrerieChaumeil respecte à la lettre les codes de la comédie romantique sans une once de mièvrerie : un homme et une femme attachants que tout oppose. Sauf qu'il insuffle à l'ensemble du glamour (Monaco apparaît ici comme une très belle ville, c'est dire !), souligné par de très belles images. Et surtout de l'humour à haute dose dans des scènes appelées à devenir culte (il faut voir Duris s'entraîner sur la chorégraphie de « Dirty Dancing » avec Damiens). Les dialogues (portés par des comédiens très en forme dans un registre inhabituel pour eux) font mouche. Les gags, souvent hilarants, s'enchaînent sans temps mort. Le réalisateur assume totalement le genre, évitant de plomber son film de discours pseudo-philosophiques assommants sur l'amour. Un régal !
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