Le PSG confronté à ses largesses passées

Une saison noire. à la peine sportivement (12e de L1), miné par un violent conflit entre certains de ses supporteurs, le PSG se retrouve maintenant au tribunal. Dans le box des accusés. La justice examine depuis lundi un système de fraude fiscale que le club de la capitale aurait mis en place de 1998 à 2005 pour économiser des charges sociales. Et ainsi répondre aux prétentions salariales de ses nouvelles recrues. à raison de trois audiences hebdomadaires, le procès devrait durer jusqu'à la mi-avril devant la 11e chambre correctionnelle du tribunal de Paris. Le PSG, représenté par son directeur général Phillipe Boindrieux, comparait en tant que personne morale. Aux côtés de trois de ses anciens dirigeants, les présidents Laurent Perpère (1998-2003) et Francis Graille (2003-2005) ainsi que le directeur financier Pierre Frelot. Neuf agents de joueurs sont également prévenus, tout comme des dirigeants de Nike. Et la firme américaine elle-même en tant que personne morale. L'équipementier du PSG est soupçonné d'avoir versé des compléments de salaire à certains joueurs à travers des contrats d'image fictifs. Une accusation rejetée en bloc par Olivier Metzner, l'avocat de Nike. « Qu'il y ait des pratiques curieuses au PSG, c'est une chose. Mais Nike n'en est pas responsable, assure-t-il. D'ailleurs, ça n'existe nulle part ailleurs. Je m'étonne que Nike soit aujourd'hui sur le banc des prévenus. » Mis hors de cause par l'enquête - ce que conteste l'ex-dirigeant de Nike, Olivier Jaubert, qui a estimé ce mardi que la chaîne « savait ce qui se passait au club » - Canal +, l'actionnaire de l'époque, s'est constitué partie civile, au même titre que la Fédération Française de Football, la Ligue de Football Professionnelle et l'Urssaf. Dans cette affaire, les prévenus encourent jusqu'à trois ans de prison et 45.000 euros d'amende. Le PSG et Nike risquent quant à eux une amende maximale de 225.000 euros, auxquels pourrait s'ajouter le montant du préjudice subi par l'Urssaf. Une somme qui oscillerait entre 5 et 6 millions d'euros, dont Canal + avait garanti le paiement lors de la vente du club en 2006.anelka, heinze et consorts « Le PSG est très attentif en ce qui concerne le respect des règles sur le plan social et fiscal, a déclaré Patrick Maisonneuve, l'avocat du club parisien. Il n'y a pas la moindre difficulté sur ce point. Il y a eu une enquête très longue. Si on n'avait décelé quoi que se soit concernant l'intégrité d'anciens responsables du PSG, l'instruction l'aurait immanquablement montré. Il n'y a pas de question d'enrichissement personnel ou de rétro-commissions dont auraient pu bénéficier des dirigeants ou des collaborateurs du club. Ce n'est pas le procès de la malhonnêteté. » Ce n'est en tout cas pas celui des joueurs concernés. Principales bénéficiaires de ces montages frauduleux, Nicolas Anelka, Gabriel Heinze, Pedro Miguel Pauleta et consorts n'ont pas été mis en examen. Les débats se dérouleront sans eux. nLe PSG et Nike risquent jusqu'à 225.000 euros d'amende, auxquels s'ajouterait le colossal préjudice subi par l'Urssaf.
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