Le revenant moscovite veut lever 5 milliards de dollars...

Le Kremlin s'est résolu à faire appel aux investisseurs internationaux pour combler son déficit budgétaire nettement trop gros pour l'appétit domestique. Le Ministère des Finances a commencé mardi dernier à Francfort la présentation de son placement d'euro-obligations. Il s'achèvera le 21 avril à New York. Les souscriptions pourraient être ouvertes avant le 21 avril. Le vice-ministre des Finances Sergueï Stortchak table sur un rendement de 5% par an, qualifié de très avantageux. Le gouvernement fait appel aux marchés étrangers après avoir engagé l'année dernière des dizaines de milliards d'euros pour relancer une économie durement touchée par la crise. La première émission d'euro-obligations sera comprise entre 3 et 5 milliards de dollars. Le consensus des analystes table sur des émissions souveraines russes totalisant plus de 10 milliards de dollars cette année. Une première depuis la crise financière de 1998, marquée par le défaut sur la dette russe et une dévaluation du roubleForte croissance économiqueLe ministère des Finances base sa réclame sur le fait que « la Russie est la sixième économie mondiale (en parité de pouvoir d'achat en 2008) et affiche une forte croissance de 6% en moyenne sur la décennie de 1999 à 2008 ». Même si elles ont fondu l'an dernier en raison de la crise, les réserves en devises du pays ont été multipliées par 35 sur la période. La dette extérieure, qui atteignait 36,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2007, devrait tomber à 26,3% cette année, estime la Coface. Cela dit, les autorités russes ne cachent pas que des risques significatifs pèsent sur ce programme d'euro-obligations. Au premier rang desquels des fluctuations importantes du cours du pétrole. « Toute réduction significative des cours du pétrole ou du gaz aura un impact important sur les recettes budgétaires et sur les réserves de devises, y compris sur les capacités de la Fédération Russe à réaliser ses obligations sur la dette », annonce le mémorandum du road-show. Rouble au plus hautA présent, la conjoncture porte à l'optimisme. Le cours du baril de pétrole caracole au-dessus de 80 dollars le baril, bien au-dessus des 58 dollars pris en compte pour le budget russe. La croissance économique a bondi de 7,8 % au premier trimestre. Le rouble et les indices boursiers russes sont au plus haut depuis la fin 2008.
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