La Chine signe un contrat de 23 milliards de dollars avec le Nigeria

C'est l'un des contrats les plus importants jamais signés par une entreprise chinoise en Afrique. La China State Construction Engineering Corporation Limited (CSCEC) et la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) ont signé un contrat de 23 milliards pour la construction de trois raffineries et un complexe pétrochimique financé par un consortium de banques chinoises et de la China Export & Credit Insurance CorporationUn véritable soulagement pour les millions d'automobilistes de ce pays de 150 millions d'habitants - le plus peuplé du continent - habitués à faire la queue pendant des heures pour faire le plein. Les quatre raffineries du pays tournent au tiers de leur capacité depuis des années. Résultat: le huitième exportateur mondial de pétrole importe l'essentiel de son essence, provoquant des pénuries récurrentes. Avec cet accord, « la NNPC vise à accélérer la construction de nouvelles raffineries pour réduire le flux de produits raffinés importés, dont la valeur actuelle est estimée à 10 milliards de dollars », selon un communiqué conjoint de la NNPC et de la CSCEC. Selon le patron de la NNPC, Malam Shehu Ladan, l'objectif est d'arrêter les importations de produits raffinés en 2020.Ces raffineries, qui devraient à terme produire l'équivalent de 750.000 barils par jour, seront opérées par les Chinois. Le directeur de la NNPC précise que le partenaire chinois aura 80 % des parts, contre 20 % pour la NNPC.bras de ferEn signant avec la CSCEC, Abuja espère aussi donner un coup d'accélérateur à la future loi sur l'industrie pétrolière et gazière. Depuis plus d'un an, les « majors » et les autorités locales sont engagées dans un bras de fer autour de la Petroleum Industry Bill (PIB) débattue au parlement depuis des mois.A son arrivée au pouvoir en mai 2007, le président Umaru Yar'Adua - décédé le 5 mai dernier - avait annoncé son intention de réformer la NNPC, inefficace et souvent décrite comme « vache à lait » des régimes successifs. Sa longue maladie a tout gelé et son successeur, Goodluck Jonathan, hérite de ce dossier crucial. Le Nigeria tire 90 % de ses devises du pétrole et du gaz. Xavier Harel
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