L'étau se resserre autour des « chemises rouges ». Les autorités thaïlandaises ont imposé dimanche le couvre-feu dans les quartiers de Bangkok où 31 personnes ont été tuées lors de violents affrontements depuis jeudi soir. Dimanche soir, un hôtel était la cible de tirs, contraignant les clients à se réfugier dans le sous-sol. Jatuporn Pro, un leader des « chemises rouges » a lancé un appel solennel au roi de Thaïlande, Bhumibol Adulyadej, qu'il a présenté comme le « seul espoir ». Agé de 82 ans et hospitalisé depuis septembre, Bhumibol Adulyadej ne s'est pas publiquement exprimé sur la crise depuis qu'elle a éclaté, à la mi-mars.Mais le monarque, que certains Thaïlandais considèrent comme un demi-dieu, a déjà joué un rôle majeur pour apaiser des crises politiques durant les 60 ans de son règne. Ce fut le cas notamment en 1992, lorsqu'il fit s'agenouiller certains leaders des manifestants et de l'armée, mettant immédiatement fin à une crise sanglante.Fermeture des ambassadesLes Etats-Unis ont annoncé samedi qu'ils évacuaient une partie du personnel de leur ambassade à Bangkok et déconseillaient aux ressortissants américains de se rendre en Thaïlande. La Belgique a pour sa part annoncé que son ambassade serait fermée lundi. X. H.

latribune.fr

16 Mai 2010, 23:18

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