Le secteur minier reste encore fortement sous-valorisé

Les groupes miniers auraient-ils retrouvé leur lustre d'avant-crise ? La question se pose à plus d'un titre. Ne serait-ce qu'au regard du regain d'appétit des géants de l'extraction pour les fusions-acquisitions. Dernière en date, celle annoncée lundi par Vedanta sur Cairn India pour 9 milliards de dollars (lire page 11). Mais au-delà, d'autres éléments viennent corroborer ce retour en grâce du secteur.Celui-ci avait, certes, été mis sous pression en Bourse au printemps avec le projet de « super-taxe » que le gouvernement australien voulait imposer aux compagnies. Mais un compromis avantageux a finalement été trouvé au début du mois de juillet, limitant les effets de cette réforme sur les profits des groupes miniers. Les géants cotés à Londres viennent ainsi de retrouver leurs traditionnelles places en haut du classement des meilleurs performances de l'indice londonien. Avec un gain de plus de 13 % sur un mois, Kazakhmys affiche la cinquième plus forte hausse parmi les 100 valeurs du Footsie. Antofagasta (+ 10 %) y occupe la septième place, ENRC (+ 9 %), la neuvième tandis que Xstrata (+ 9 %), Rio Tinto (+ 8 %) et BHP Billiton (+ 7 %) se classent respectivement onzième, treizième et quinzième de ce même palmarès. Certes, ces rebonds correspondent aux rebonds des indices boursiers en général depuis le début du mois de juillet.Mais il y a fort à parier que ces valeurs continueront de s'apprécier en Bourse. D'une part, en raison de la qualité des résultats délivrés sur le premier semestre. Sur la période, Rio Tinto a enregistré des bénéfices records multipliés par trois, ceux du brésilien Vale ont quadruplé au deuxième trimestre. Et ce, grâce à la frénétique croissance chinoise. Mais pas seulement. Il y a aussi la nouvelle norme de fixations des prix du minerai de fer permettant aux cours de s'apprécier de 42 % entre les premier et deuxième trimestres. Et pourtant, le rebond des bénéfices dans le secteur reste encore très faiblement valorisé, ce qui tend à renforcer son attractivité auprès des investisseurs. Si Vale vaut presque 15 fois ses bénéfices attendus en 2010, BHP Billiton ne se paie que 12,7 fois, Rio Tinto seulement 7,46 fois et Xstrata 8,32 fois.Si l'on ajoute à cela ce regain d'appétit pour les fusions-acquisitions susceptible de se traduire en 2011 par des investissements en hausse de 50 % à un record de 113 milliards de dollars, selon les chiffres de Bernstein publiés la semaine dernière, le secteur minier aurait, dans cette optique, encore de beaux jours devant lui. Gaël Vautrinil y a fort à parier que ces valeurs continueront de s'apprécier en Bourse notamment en raison des bons résultats du premier semestre.
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