A400M  : une négociation serrée

défenseLa négociation pour se répartir les surcoûts financiers de l'avion de transport militaire A400M va se révéler très serrée. EADS et les sept pays clients de l'appareil n'auront pas de trop jusqu'au 31 janvier 2010, date à laquelle le moratoire (période au cours de laquelle aucun pays ne peut sortir du programme) a été prolongé. Objectif : trouver une solution permettant de sauver une fois pour toutes ce programme européen en souffrance depuis plusieurs mois. A ce jour, chacune des deux parties reste très éloignée des revendications de l'autre.Les pays clients, qui ont déjà accepté le principe d'abandon des pénalités de retard, seraient prêts à prendre en charge environ un tiers des cinq milliards d'euros de surcoûts de l'appareil. Soit grossièrement 3 milliards à la charge du groupe aéronautique et deux milliards pour les États. Banco, explique-t-on chez EADS pour cette répartition un tiers, deux tiers? mais si on inclut les 2,4 milliards d'euros déjà provisionnés par sa filiale Airbus. Dans ce cas, le partage se fait non plus sur 5 milliards mais sur 7,4 milliards d'euros. Le groupe serait même tenté de demander du 50/50, puisqu'il prend les risques industriels à sa charge.l'additionPas sûr que l'Allemagne accepte l'addition, ni d'ailleurs les autres pays, dont la France. D'autant que la conclusion du rapport de Pricewaterhouse Coopers explique que EADS peut prendre à sa charge la totalité du surcoût de l'A400M. Ce qui va conforter Berlin dans son objctif de faire payer au groupe le maximum. Le gouvernement, qui semble prêt à faire un geste, doit trouver une parade pour éviter de revenir devant le Bundestag avec une hausse du prix par appareil. Les juristes planchent sur la rédaction d'une clause de révision de prix de l'A400M après 2020.Le temps presse. Les Britanniques, qui ont envie de sortir du programme, ne vont pas prolonger les moratoires indéfiniment. « À force de trop tirer sur la corde, les Britanniques pourraient quitter le programme alors que je suis parvenu une première fois à les faire rester », confirme à « La Tribune » le ministre de la Défense, Hervé Morin (page 10). Pour l'heure, le ministère de la Défense britannique a annoncé mardi qu'il allait acheter un septième avion de transport américain C-17 (Boeing) pour compenser les retards de l'A400M. Michel Cabiroll'Objectif EST DE trouver une solution permettant de sauver une fois pour toutes ce programme européen.
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