L comme liquidité

La liquidité risque fort de rester le talon d'Achille des banques européennes en 2011. À chaque nouveau soubresaut de la crise, le marché interbancaire se bloque. Certes les derniers épisodes de blocage n'ont pas été généralisés, contrairement à ce qui s'était passé juste après la chute de Lehman Brothers fin 2008. Il n'empêche. Sans la Banque centrale européenne (BCE), de nombreuses banques irlandaises, grecques, espagnoles ou portugaises se retrouveraient tout simplement dans l'incapacité de se refinancer à court terme. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. La BCE assure 17 % du refinancement global des banques grecques. Une proportion qui tombe à 10 % pour les banques irlandaises, 7 % pour les banques portugaises et 2 % pour les banques espagnoles. Avantage pour les banques placées sous assistance respiratoire : la BCE n'a pas l'intention de les priver de son soutien. À l'issue de la dernière réunion du conseil des gouverneurs de la BCE, Jean-Claude Trichet a annoncé la prolongation, jusqu'à fin mars 2011, du dispositif de refinancement à taux fixe et illimité qui arrivait à échéance. Les banques européennes auront également un montant significatif de dette à moyen et long terme à refinancer en 2011. Rien qu'au premier semestre, quelque 400 milliards d'euros de titres de dette arriveront à maturité, estiment les analystes de Credit Suisse. Et à ce renouvellement prévisible de la dette existante, s'ajouteront probablement les nouveaux besoins liés au durcissement de la régulation. À l'heure où les coûts de refinancement des banques sont orientés à la hausse, toutes ces opérations risquent de coûter cher aux banques. S. R.
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