Les trois moteurs qui conditionnent la sortie de crise de l'Europe

STRONG>La consommation allemande se réveilleÀ l'approche des fêtes de fin d'année, la foule se presse dans la Zeil, la grande artère commerçante de Francfort. « Les gens dépensent bien plus que les années précédentes », constate la propriétaire d'une boutique de jouets d'une rue adjacente aux « Champs-Élysées francfortois ». L'année 2010 a vu le réveil du consommateur allemand. Au troisième trimestre, la consommation a plus contribué à la croissance que le solde extérieur. Fini les privations des années 2000, quand il fallait restaurer à tout prix la compétitivité de l'industrie nationale. Désormais, l'heure est aux augmentations de salaires et à un marché du travail au beau fixe. Selon Allianz, la consommation des ménages pourrait progresser de 1,6 % en 2011, du jamais-vu depuis 2001 ! De quoi soutenir la croissance, qui devrait dépasser 2,5 % malgré un léger tassement des exportations. R. G., à Francfort_L'aléa : la crise de l'euro.Une aggravation de la crise de l'euro, ou une reprise de l'inflation, pourrait faire revenir les ménages allemands vers leurs vieux réflexes d'épargnants frénétiques.........Les Américains reprennent de l'appétitÇa repart ! Malgré l'appétit légendaire des Américains - toujours prompts à jouer de la carte de crédit tant ils sont optimistes -, le doute s'était installé ces derniers mois. Et si ces « consommateurs de dernier ressort », capables d'absorber la production de la planète, rechignaient à se séparer de leur argent ? Entre un taux de chômage quasi record (9,8 %) et des saisies immobilières en série, le contexte aurait été favorable à l'émergence d'une nouvelle frugalité. D'ailleurs, pour la première fois depuis des décennies, les Américains économisent. Le taux d'épargne, à moins de 2 % avant la crise, a plus que doublé aujourd'hui. Et voici pourtant qu'un regain de confiance se fait jour. La frénésie d'achat revient. Les ventes de fin d'année, en forte hausse cette année, sont là pour le prouver. Avec ses 11.000 milliards de dollars de pouvoir d'achat annuel, la « middle class » américaine détient toujours la clé de la reprise. L. J. B._L'aléa : le déficit.À 1.290 milliards de dollars en 2010, équivalent à 8,9 % du PIB, l'énorme trou inquiète.........Les Chinois trouvent leur vitesse de croisièreSigne de confiance dans la Chine, l'agence de notation S&P a relevé jeudi d'un cran la note de sa dette souveraine, de A+ à AA-, avec une perspective stable. C'est bien cette stabilité qui fait de la république populaire un pilier de l'économie mondiale. Selon les analystes de Morgan Stanley, la Chine devrait connaître une croissance économique de + 9 % en 2011, après 10,2 % cette année. « 2011 sera une année de réflation », indiquent les experts de Morgan Stanley. L'économie devrait en effet continuer à être soutenue par l'injection de monnaie et de crédits effectuée sur 2009-2010 pour répondre à la crise mondiale. Ainsi, le secteur manufacturier devrait bénéficier d'un afflux d'investissements tandis que les exportations devraient croître mais à un rythme moindre que celui des importations, « ce qui donnera encore de la résilience à la consommation intérieure », souligne Morgan Stanley. V. M., à Pékin_L'aléa : l'inflation. Son accélération est l'obsession de Pékin, qui a pour le moment les moyens de la garder sous contrôle.
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