Pauvres riches

Après s'en être pris aux classes moyennes, Martin Parr a braqué cinq ans durant son objectif sur les riches, et c'est tout aussi saignant. Et plus encore lorsqu'il se faufile dans les travées du Grand Prix d'Ascot pour y épingler une grosse dondon boudinée dans une robe rose éclairée d'une énorme tâche. Il y a aussi cette drôle de faune dont les hommes et les femmes coiffés de chapkas en vison gris, chaussant des lunettes aux yeux de mouches, ressemblent à d'étranges insectes, peut-être même des mutants. Cette fois encore, Martin Parr a opéré en privilégiant les couleurs flashy et en abusant du flash. Formidable regard porté sur une confrérie sur le point d'être touchée par la crise. Ce qui donne à ces photos l'extraordinaire impression d'un monde en passe de disparaître. Y. Y.« Luxe », Éditions Textuel, 84 pages, 35 euros.
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