Ryanair : « Air France n'a pas la culture du low cost. D'ailleurs 49 euros n'est pas du low cost ! »

«En France, où nous avons transporté 8 millions de passagers en 2012 (sur 79 millions, ndlr) nous prévoyons de progresser d\'un million de passagers par an » a annoncé Michael O\'Leary, le directeur général de Ryanair ce mercredi 16 janvier à l\'aéroport de Beauvais, dixième aéroport français, où Ryanair a posé ses valises en 1997. Les réservations pour les prochaines semaines se présentent bien, a-t-il assuré. « Elles sont supérieures de 10 % par rapport à la même époque l\'année dernière. L\'Espagne et l\'Italie sont des destinations qui marchent très bien ».\"Compagnie ultra low cost\"Le patron de Ryanair s\'est déplacé à Beauvais pour présenter ses trois nouvelles lignes au départ de Beauvais qui a enregistré 3,5 millions de passagers l\'année dernière : Carcassonne, Rabat (Maroc) et Zadar (Croatie). Cela porte à 47 le nombre de destinations offertes par Ryanair au départ de Beauvais. C\'était aussi une occasion supplémentaire de marteler que Ryanair est « la seule compagnie ultra low cost en Europe ».Dans 5 ans, il n\'y aura que deux low cost, Ryanair et EasyjetInterrogé sur les tarifs low cost récemment annoncés par Air France (avec un prix d\'appel à 49 euros l\'aller simple TTC), Michael O\'Leary en baskets a pris une mine compatissante pour souligner que le gros problème d\'AirFrance est « qu\'il perd beaucoup d\'argent ». Et d\'ajouter : « Air France n\'a pas la culture du low-cost. D\'ailleurs 49 euros, ce n\'est pas du low cost. C\'est très difficile d\'être une compagnie high cost et de vouloir tout faire bien. D\'ici à 5 ans, les seules compagnies qui seront encore là dans le low cost, c\'est Ryanair et Easyjet. C\'est tout ! »Procès pour travail dissimuléInterrogé par La Tribune sur ses projets de bases en France, Michael O\'Leary a rappelé que Ryanair appelait de ses vœux un changement de règlementation en France qui permettrait la mise en place de \"bases opérationnelles\" avec des avions et du personnel basés sur place. La compagnie doit se contenter aujourd\'hui d\'une « base temporaire et saisonnière » à Marseille entre avril et octobre. Insuffisant pour Michael O\'Leary. « Si nous pouvions disposer d\'une\'autre base en France, ce serait évidemment ici à Paris-Beauvais, aéroport qui se développe énormément et qui dispose maintenant d\'une deuxième aérogare ». Outre Beauvais et Marseille, les autres sites de l\'Hexagone jugés stratégiques pour Ryanair sont Biarritz et Strasbourg. « Mais en aucun cas Charles de Gaulle, Orly ou Lyon ! Ces aéroports n\'ont pas envie de faire du business avec nous ». Interrogé sur le procès en cours pour travail dissimulé en France dont l\'audience est prévue prochainement à Aix en Provence, Michael O\'Leary a déclaré que s\'il perdait, il irait « devant la Cour Européenne de justice ».
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