La santé du patron d'Apple inquiète à nouveau

L'année 2011 débute bien mal pour Steve Jobs, le patron d'Apple. Et peut-être aussi, plus largement, pour la firme à la pomme. Dans un courrier électronique adressé lundi aux salariés du groupe américain, Steve Jobs indique « que le conseil d'administration (lui) a accordé un arrêt-maladie, afin qu'il puisse focaliser (son) attention sur (sa) santé ». Dès la nouvelle connue, le cours de Bourse d'Apple a dévissé de près de 10 % à Francfort (Wall Street était fermée pour cause de jour férié). À deux ans d'intervalle, quasiment jour pour jour, c'est le même scénario qui se répète : en janvier 2009, Steve Jobs était parti en congé-maladie afin de subir une greffe du foie, sans doute consécutive au cancer du pancréas dont il avait été opéré en 2004.Personnalité charismatiqueSi les investisseurs s'inquiètent autant, c'est parce que Steve Jobs n'est pas n'importe quel patron. Il est celui qui a fondé Apple et qui a remis le groupe sur le chemin des bénéfices après son retour aux commandes, en 1997, douze ans après en avoir été éjecté. Il a fait d'Apple l'inventeur de l'iPod, de l'iPhone, de l'iPad, autant de produits pionniers qui ont ouverts de nouveaux marchés. Steve Jobs, c'est encore l'homme qui a hissé Apple, cette année, au rang de première capitalisation boursière mondiale dans le secteur de la high-tech, au gré de bénéfices volant de record en record. Sa personnalité charismatique est clé dans l'adhésion des analystes financiers et de la presse. Bref Apple, c'est Steve Jobs. Alors, oui, les investisseurs s'alarment à nouveau, comme ils l'ont fait depuis 2004 à chaque fois que Steve Jobs est apparu amaigri. Ce dernier, qui demeure impliqué dans les décisons stratégiques d'Apple, a une fois de plus confié les clés de la société à Tim Cook. Le directeur général délégué du groupe s'était acquitté de la gestion des opérations courantes en 2004, puis en 2009. Avec un brio qui lui avait valu les félicitations de sa hiérarchie et des marchés financiers. Les analystes ne nourrissent donc pas d'inquiétude sur l'avenir d'Apple, à court terme. À long terme, c'est une autre histoire. Surtout que, contrairement à janvier 2009, Steve Jobs n'a pas précisé la durée de son arrêt-maladie. Pour la bonne raison qu'il ne la connaît peut-être pas. « J'aime Apple. J'espère être de retour aussi vite que possible », écrit-il dans l'e-mail à ses collaborateurs. C'est dire si Tim Cook sera pressé de questions dès mardi soir, lors de la présentation des résultats d'Apple pour le premier trimestre de l'exercice 2010/2011. C. L.
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