Après avoir souffert, les caisses d'épargne espagnoles doivent se restructurer. La Confédération espagnole des caisses d'épargne a rendu publics hier les résultats de l'ensemble des établissements du pays. Leur bénéfice a chuté de 34,2 % à 4,4 milliards d'euros, alors que l'Espagne a traversé une très grave récession l'an dernier. Les résultats ont été particulièrement affectés par d'importantes créances douteuses, dont les provisions ont atteint 9,7 milliards d'euros. Un montant très élevé et regardé de près par les autorités. En effet, si les banques privées espagnoles ont bien résisté à la crise, les caisses d'épargne ont pris de plein fouet la chute de l'immobilier. L'exposition à ce secteur explique en grande partie que leur taux de créances douteuses, de 4,86 %, ait été, depuis le début de la crise, sensiblement plus important pour les caisses d'épargne que pour les banques privées.restructuration embryonnaireEn 2010, le principal problème des caisses, selon le président de la confédération, Juan Ramon Quintas, ne résidera pas tant dans le taux de créances douteuses que dans la probable chute généralisée de revenus du secteur, en raison de « l'atonie » persistante de l'économie. Les caisses n'auront d'autre marge de manoeuvre que de réduire les coûts. La restructuration du secteur, engagée depuis le début de la crise, mais encore embryonnaire, entre dans cette stratégie.Les établissements bancaires espagnols ne semblent pourtant pas prêts à financer l'économie. En effet, près de 25 % des demandes de crédit des PME reçoivent une réponse négative en Espagne, selon une enquête de la Banque centrale européenne. La Banque d'Espagne prévoit, cependant, que l'octroi de crédit à la consommation restera stable en 2010. Pour le reste, la contraction du crédit observée en 2009 se prolongera, alors que la demande de prêts hypothécaires devrait augmenter. n

latribune.fr

17 Févr 2010, 23:46

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