Des règles jugées « trop coûteuses » et « catastrophiques »

Banquiers, économistes, politiques... Depuis quelques semaines, les critiques fusent contre Bâle 3. Soumis à consultation en décembre dernier, ce corpus de règles destiné à définir le nouveau cadre réglementaire bancaire est jugé trop contraignant. Mercredi, la ministre de l'économie, Christine Lagarde, estimait ainsi dans les colonnes des « échos » que les recommandations du Comité de Bâle risquaient de « menacer sérieusement le financement de l'économie ». Mardi, la présidente du Medef, Laurence Parisot, nourrissait les mêmes craintes, qualifiant les règles de Bâle 3 de potentiellement « catastrophiques », car elles pourraient se traduire par une « contraction du crédit ». La veille, le directeur général de la banque suisse UBS, Oswald Grübel, les jugeait « bien trop coûteuses » pour le secteur bancaire. Et pour cause : d'après une étude de Credit Suisse, Bâle 3 coûterait aux banques européennes près de 140 milliards d'euros de fonds propres bancaires. Les établissements français, et notamment Crédit Agricolegricole SA et Natixis, sont singulièrement exposés à cette nouvelle réglementation.grincements de dentsOutre-Manche, les travaux du Comité de Bâle font également grincer des dents. Les banques britanniques sont en effet particulièrement concernées par une mesure qui les contraindraient à déduire de leur « core tier one » (fonds propres durs) l'intégralité des déficits de leur plan de retraite. La période de consultation des règles de Bâle 3 prendra fin le 16 avril prochain. Ensuite, le Comité publiera les règles finales d'ici fin 2010, pour une entrée en application en 2012. A. M.Les établissements français, notamment Crédit Agricolegricole SA et Natixis, sont très exposés à bâle 3.
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