UniCredit entend encore peser de tout son poids chez Generali

Une histoire sans fin. La destinée du premier assureur italien Generali reste plus que jamais source de tensions dans le capitalisme transalpin. Mercredi, la première banque italienne UniCredit a annoncé une chute de 57 % de son bénéfice net en 2009 à 1,7 milliard d'euros. En marge de ses résultats, elle a également déclaré avoir vendu 2,8 % du capital de Generali sur les 2,98 % qu'elle y détenait. Cette décision lui avait été imposée par l'autorité de la concurrence italienne lorsque UniCredit avait racheté Capitalia en 2007. à l'époque, le nouvel ensemble pesait trop lourd chez Generali et devait donc réduire sa participation. Désormais, la banque n'est plus directement actionnaire de Generali alors que se tient dans un mois une assemblée générale cruciale qui doit nommer le successeur du président, Antoine Bernheim.tractations en coulissesAbsent en façade, UniCredit demeure extrêmement présent dans l'assureur italien. La banque reste le premier actionnaire de Mediobanca, avec 8,7 % de son capital. Or, la banque d'affaires italienne est elle-même le premier actionnaire de Generali et s'affirme depuis toujours comme le centre de décision de sa gouvernance. Ainsi, UniCredit, à travers Mediobanca, devra choisir qui succédera à Antoine Bernheim le mois prochain alors qu'il avait laissé entendre l'an passé qu'il entamait son dernier mandat annuel. Dans ce contexte, le président de Mediobanca, Cesare Geronzi, semble le mieux placé. « Le problème n'est pas de savoir qui présidera Generali mais qui dirigera ensuite Mediobanca », explique un bon connaisseur du dossier. En effet, la banque d'affaires est au centre du capitalisme italien et la nomination de son président provoque toujours beaucoup de tractations en coulisses. Les principaux dirigeants de Mediobanca sont aussi administrateurs et pèsent directement dans le choix de leur président. Mais le conseil d'administration doit aussi trouver l'équilibre avec les actionnaires italiens, dont UniCredit, et français, avec Groupama et Vincent Bolloréeacute;. « Si les actionnaires n'arrivent pas à s'entendre sur le successeur de Geronzi, le statu quo pourrait s'imposer », ajoute ce connaisseur. Et Antoine Bernheim rempilerait ainsi pour un nouveau mandat. n afpLe successeur d'Antoine Bernheim à la tête de Generali devrait être nommé dans un mois.
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