Qatar, Chine, Norvège... Les fonds souverains pèsent de plus en plus lourd

Président de la république, c\'est bien, mais patron d\'un fonds d\'investissement souverain, c\'est peut-être encore mieux. Si Nicolas Sarkozy - à qui certains prêtent l\'intention de se présenter à l\'élection présidentielle de 2017, mais qui serait par ailleurs, selon le Financial Times, sollicité par le Qatar pour diriger un fonds d\'investissement - balance entre ces deux opportunités, les chiffres qui suivent pourraient l\'aider à choisir. Les actifs gérés par les fonds souverains ont progressé de 8%, en 2012, à l\'échelle mondiale, à 5.200 milliards de dollars, un plus-haut historique, selon l\'étude annuelle de TheCityUK. Cet institut, chargé de la promotion de la place financière de Londres, table pour la fin 2013 sur un nouveau montant record, de 5.600 milliards de dollars. Soit près de deux fois le produit intérieur brut (PIB) de la France...Naissance de nouveaux fonds souverainsTrois facteurs expliquent cet essor des actifs gérés par les fonds souverains. D\'abord, l\'envolée des cours des matières premières a bénéficié aux fonds souverains de pays exportateurs de pétrole et de gaz, comme les Etats du Golfe et la Norvège. Le fonds souverain norvégien est ainsi le plus riche du monde, avec 700 milliards de dollars d\'actifs sous gestion, devant celui d\'Abou Dhabi (600 milliards de dollars). Ensuite, des fonds souverains tels que China Investment Corporation (CIC), financé par des devises, des excédents budgétaires ou bien encore les recettes de privatisations, sont eux aussi en pleine expansion. Enfin, le nombre de fonds souverains augmente. Plusieurs ont vu le jour en 2012, à l\'image de ceux de l\'Angola et du Panama.Les Etats-Unis, premiers bénéficiaires des largesses des fonds souverainsOù les fonds souverains placent-ils leurs masses d\'argent ? Essentiellement dans leurs propres pays, leurs investissements à l\'étranger représentant moins de 5% de leurs capitaux. Pour autant, les placements des fonds souverains hors de leurs frontières - en obligations d\'Etat et sous forme de prises de participation, souvent minoritaires, dans de grandes entreprises - ont représenté pas moins de 500 milliards de dollars, au cours des sept dernières années. Un cinquième de cette somme a été allouée aux Etats-Unis, qui sont donc les premiers bénéficiaires des largesses des fonds souverains, devant le Royaume-Uni (1/6ème des investissements), suivi de la Chine, de la France, de la Suisse, de l\'Allemagne, du Qatar.Un recentrage sur leurs marchés domestiquesMais, si les fonds souverains se montrés très actifs à l\'étranger, ces dernières années - à l\'instar du Qatar et de ses incursions dans le capital de Total, LVMH, Vivendi ou encore Lagardère, sans oublier l\'acquisition du PSG -, leurs investissements à l\'international ont cependant chuté de plus d\'un tiers en 2012, à 57 milliards de dollars, leur plus bas niveau depuis six ans. La raison de cet effondrement ? Les fonds souverains recentrent une partie de leurs placements sur leurs marchés domestiques. D\'abord parce qu\'ils été très critiqués par l\'opinion publique de leurs pays d\'origine, en raison d\'investissements à l\'étranger qui se sont avérés malheureux, du fait de la crise de la dette au sein de la zone euro. Ensuite, pour soutenir les marchés financiers de leurs propres pays, rattrapés par la crise. 
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