Toujours une seule candidate pour la tête du Medef

étrange campagne que celle qui se déroule actuellement au Medef. Seule Laurence Parisot, présidente de l'organisation depuis 2005, est candidate le 1er juillet prochain. Mais elle n'a pour l'instant aucun challenger déclaré. Et, de semaine en semaine, le spectre des concurrents éventuels, qui ont jusqu'au 30 avril pour se lancer, se réduit comme peau de chagrin. Récemment, Frédéric Saint-Geours, président de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), a indiqué dans le « Journal du Dimanche » qu'il n'envisageait pas de se présenter, écartant également l'hypothèse, Anne Lauvergeon, la patronne d'Areva, dont le nom commençait à circuler. Quelques semaines plus tôt, Denis Kessler, PDG du groupe Scor et ancien numéro 2 du Medef aux cotés d'Ernest-Antoine Seillière, avait lui aussi repoussé la perspective d'une candidature. Mais c'est surtout le forfait de Xavier Fontanet qui semble laisser le champ libre à Laurence Parisot. « Je ne suis pas candidat à la présidence du Medef », a déclaré, il y a dix jours, le président du conseil d'administration d'Essilor dans « Les échos ». L'homme faisait pourtant consensus. « C'est un homme de consensus, qui aura le soutien de l'UIMM, mais pourrait aussi avoir celui de la fédération du bâtiment. Avec Essilor, il symbolise, en outre, la réussite entrepreneuriale, y compris à l'international », détaille le responsable d'une organisation patronale. Reste Geoffroy Roux de Bézieux, le dirigeant de Virgin Mobile France, qui hésite toujours à se lancer. S'il devait faire un trop mauvais score cette année, il risque de s'aliéner toute chance de l'emporter en 2013 (le second mandat est limité à trois ans), lorsque Laurence Parisot ne pourra plus statutairement se présenter. « Contrairement à Xavier Fontanet, il ne bénéficiera pas du soutien du bâtiment », reprend le dirigeant patronal. La fin de son mandat comme président de l'Unedic le prive aussi d'une fenêtre médiatique précieuse lors d'une campagne électorale. Une campagne activeEn attendant d'éventuels challengers, Laurence Parisot a lancé sa campagne. En montrant qu'elle est à l'écoute des PME (lire « La Tribune » du 17 mars), mais aussi en entamant un « Tour de France » des structures territoriales. Car, concurrent ou non, il faudra que les deux tiers des délégués prennent part au vote et que Laurence Parisot recueille au moins 50 % des suffrages... A. L.
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